MARTIN-PÊCHEUR A DEMI COLLIER

Classe : Oiseaux Ordre : Coraciiformes Famille : Alcédinidés Longueur : 18 cm Poids : 35-40 g

Half collared Kingfisher Martin pescatore dal semicollare Martín Pescador cobalto Kobalteisvogel Kobaltijsvogel

Habitat et Distribution : Le martin-pêcheur à demi collier fréquente une grande variété de plans d'eau douce : chenaux dans les roselières, eaux lentes et ruisseaux à faible débit des milieux forestiers, mais aussi rivières rapides avec végétation émergée et rives touffues. On le trouve également au bord des lacs , le long des lagunes côtières et dans les estuaires entourés de buissons. En Afrique du sud, il pêche parfois le long des côtes marines.

Endémique plutôt de l'Afrique Orientale et Méridionale, le martin-pêcheur à demi-collier possède un aire morcelée en deux parties bien distinctes. La partie Nord comprend l'Ethiopie au nord de la Vallée du Rift, une très infime superficie du Soudan et certains région et forêts du Kenya. La partie sud de l'aire commence au Nord-Est de la Tanzanie et se poursuit dans le sud-est de l'Afrique jusqu'au Natal et la Province du Cap. Dans cette dernière, une bande de territoire se développe vers l'Ouest à partir du Zanzibar jusqu'au sud de l'Angola, en passant par la Zambie et le Botswana.

Caractères distinctifs : Chez le mâle adulte, le tête présente toute une série de caractères remarquables : lores noirâtres, ligne frontale blanche ou chamois, tache latérale du cou blanc crême, large calotte barrée de noir et de bleu cobalt brillant, nuancée de verdâtre au niveau du front, parotiques et nuque bleu vif. Le manteau, le dos et le croupion affichent une teinte bleu cobalt brillant nuancé de mauve sur les sus-caudales. La queue est bleu foncé, les ailes et les scapulaires bleu vif teinte de vert. Le menton est jaunâtre, la gorge blanche. Le reste du dessous et les couvertures sous-alaires forment un vaste ensemble chamois-ôcre. Une grande tache bleu foncé borde les deux côtés de la poitrine. Le bec est noir, l'iris brun foncé, les pattes rouge vermillon. La femelle adulte est strictement identique au mâle excepté une petite tache rouge à la base de la mandibule inférieure.

Les juveniles sont plus ternes et plus pâles que les adultes. Les plumes pectorales ont une frange sombre, ce qui donne à cette partie du corps un aspect écaillé. Les pattes noirâtres virent au rouge chez le sub-adulte.

Nourriture : Ce véritable martin-pêcheur se nourrit de poissons de taille modeste mesurant de 3 à 7 centimètres (alestes, tilapias, barbus), de crabes, de grenouilles et d'insectes aquatiques. Il capture également quelques papillons en vol.

Reproduction : Le martin-pêcheur niche dans la berge des cours d'eau. Les dimension du nid et le comportement des adultes sont assez semblables à ceux d'Alcedo Atthis, le martin-pêcheur d'Europe. La galerie mesure donc 6-7 cm de diamètre et 60 à 90 centimètres de long. Elle est rectiligne, légèrement inclinée et aboutit à une chambre de ponte dont les dimensions atteignent en général 9-13 cm de haut et 17 cm de diamètre. Un oisillon mange en moyenne 50 grammes de nourriture par jour. Vers la fin du séjour au nid, les parents nourrissent peu, ce qui incite les jeunes à s'extraire de la galerie. En Tanzanie, les premiers départs s'éffectuent après le lever du soleil, les jeunes suivant immédiatement un adulte. De manière générale, les jeunes volent bien dès le départ du nid, bien qu'il n'y ait eu aucune période d'apprentissage. Pourtant, il arrive que certains oisillons tombent à l'eau et se noient. La ponte varie selons les régions : elle a lieu de Janvier à Mai et surtout en Octobre en Tanzanie, de Juillet à Mars à Mars et surtout Septembre-Octobre au Zimbabwe. En Zambie, les femelles déposent leurs oeufs en Février-Mars, juin, et d'Août à Octobre. En Afrique du sud, la nidification intervient de Septembre à Mars.

Comportements : C'est un oiseau discret. En fait, on ne l'aperçoit souvent que lorsqu'il fuit au ras de l'eau. Il pêche de la même façon qu'Alcedo Atthis, c'est à dire qu'il se perche à 1-2 mètres au -dessus de l'eau, sur un jonc ou une branche situés sur la berge et il attend patiemment le passage d'une proie. Il pratique rarement le vol stationnaire pour repérer une proie. Son cri le plus courant est un "tsip". Son cri d'alarme est constitué par un "sip ip ip ip prep", d'une tonalité identique à celui du martin-pêcheur commun.