MARTIN-CHASSEUR SYLVAIN

Classe : Oiseaux Ordre : Coraciiformes Famille : Alcédinidés Longueur : 30-35 cm Envergure : ?? cm Poids : 43-74 gr

Buff-breasted Paradise Kingfisher Martin pescatore del Paradiso codabianca Alción Colilargo Silvia Paradisliest Australische Vlagstaartijsvogel

Habitat et Distribution : Le martin-chasseur sylvain , aussi appelé martin-chasseur des bois, fréquente les forêts de plaine qui bordent les collines et les forêts de mousson jusqu'à 900 en Australie et 1560 mètres en Nouvelle Bretagne. Cette espèce exclusivement sylvestre se perche plutôt plus haut que le martin-chasseur de paradis dans le sous-bois et à la base du houppier des arbres, cependant il se pose au sol pour se nourrir. La présence de termitière lui est absolument indispensable pour son mode de nidification. Sa répartition est assez inégale : assez commun en Nouvelle Guinée et dans le Queensland, curieusement il manque ou il est très épars çà et là. On sait notamment qu'à Innisfail dans le Queensland, la densité est de 8 couples pour 10 hectares. Localement, son aire de distribution se superpose avec celle de Tanysiptera galatea (martin-chasseur du paradis), en d'autres endroits les deux espèces semblent complètement disjointes.

Caractères distinctifs : Chez les martins-chasseurs sylvains, les deux sexes sont identiques. Le front et les lores sont noirs, la capuchon est bleu noir palissant à proximité de l'occiput où il devient bleu vif. Les joues, les parotiques, la nuque et le haut du manteau affichent une teinte noire. Les scapulaires inférieures et les tertiaires sont bleuâtres alors que le bas du manteau et la ligne tranversale du dos sont bleus, contrastant avec le croupion et les sus-caudales blancs. La queue est bleu foncé hormis les deux longues rectrices centrales blanches. Les ailes présentent un dessus bleu-noir, plus vif au poignet et un dessous chamois-roux. Les parties inférieures sont entièrement chamois-cannelle. Le bec est rouge, l'iris brun foncé, les pattes rose-rouge.

On distingue plusieurs variations géographiques, réparties en deux paires de sous espèces qui diffèrent essentiellement par la tonalité de leur dessous, la couleur de leur calotte ( bleu violet ou noir-brillant) et l'étendue plus ou moins importante de bleu sur la queue. Les deux espèces à capuchon noir, qui vivent dans l'Archipel Bismark, possèdent une taille légèrement plus grande, un dessous plus clair, des filets plus larges, des rectrices bien plus longues et un chant différent. Elle pourraient figurer comme espèce distincte sous le nom de Nigriceps.

Sous-espèces (4) : Tanysiptera sylvia sylvia, race type, niche dans le Nord Est de l'Australie et hiverne à Irian Jaya et dans le Sud de la Nouvelle Guinée -Papouasie. Capuchon bleu-violet, dessous chamois-cannelle vif. - Tanysiptera s. salvadorina, fréquente le sud-Est de la Nouvelle Guinée. Assez semblable à la race type avec toutefois un dessous plus pâle. Tanysiptera S. Nigriceps, habite l'Archipel Bismark, la Nouvelle Bretagne et l'île du duc D'york, fait partie des sous-espèces à Capuchon noire décrites plus haut. Tanysiptera S. Leucurus, est circonscrite à l'île umboï, entre la nouvelle Guinée et la Nouvelle Bretagne. Assez semblable à la précédente, elle possède toutefois une queue toute blanche.

Nourriture : Son régime est exclusivement d'origine animale et elle consomme surtout des invertébrés et des petits vertébrés. A son menu dont la liste n'est pas exhaustive figurent : coléoptères, sauterelles, mantes, cigales, araignées, vers de terre, escargots, mais aussi petits lézards et grenouilles. Le proies sont capturées à tere ou dans les feuillages. Leur bec est souvent sali de terre. On en déduit qu'il sert probablement à déterrer les lombrics et les larves, peut-être à la manière du martin-chasseur bec-en-cuiller. Les jeunes reçoivent des escargots débarassés de leur coquille. Cette dernière est sans doute écrasée sur une "enclume", pratique que l'on retrouve chez le martin-chasseur violet (Halcyon coromanda).

Reproduction : La ponte intervient en Mai, juin et probablement Décembre en Nouvelle Bretagne; en Février en Papouasie-Nouvelle Guinée; en Novembre, Décembre et Janvier au Queensland. En Nouvelle-Bretagne, les martins-chasseurs sylvains nichent souvent dans les cavités d'arbres situés à 5 mètres au-dessus du sol. Cependant, en Australie et en Nouvelle Guinée, ils utilisent des termitières, quelquefois arboricoles mais la plupart du temps terrestres, dans lesquelles ils creusent une galerie d'accès large de 4 et longue de 15 à 20 centimètres. L'entrée se situe environ 16 cm au-dessus du sol et le tunnel aboutit à une chambre dont les dimensions sont approximativement de 14 X 17. La femelle y dépose habituellement 3 oeufs que les deux adultes se relaient pour couver. Les parents s'occupent de réchauffer et de nourrir les petits. Dès l'éclosion, les jeunes ne cessent de pousser des cris perçants et de réclamer leur pitance, si bien que les allers-reours des nourrisseurs sont très fréquents dans la journée ( plus de cinquante en sept heures). A partir de 5 jours, leur corps se couvre de duvet. Ils croissent rapidement et deviennent agressifs, se chamaillant et se donnant des coups de bec. Le même site de nidificaiton est utilisé pendant de nombreuses années consécutives (huit et parfois plus).

Comportements : Les oiseaux qui nichent en Nouvelle-Guinée sont probablement sédentaires. Les oiseaux australiens, qui vivent dans la péninsule du Cap York et sur la côte Est jusqu'au 20ème degré de latitude sud environ, hivernent en Nouvelle Guinée. A Townsville, les oiseaux arrivent pour nicher dans la première moitié de Novembre alors que, plus au nord , dans la péninsule, ils ne parviennent que 4 semaines plus tard, mais on n'a pu déterminer si ces deux populations avaient des quartiers d'hiver distincts. La migration s'effectue de nuit en grandes bandes si bien que certains oiseaux heurtent les phares lors de la traversée de la barrière de corail. Le mouvement inverse vers les quartiers d'hivernage s'effectue au début du mois d'Avril. Les adultes partent en tête, les juvéniles ne les suivent qu'une ou deux semaines plus tard.

Variable selon les régions. Dans l'Est de la Nouvelle-Guinée, le chant du martin-chasseur sylvain est un trille rapide de tonalité constante, assez faible et ralentissant sur la fin. Il se distingue de celui du martin-chasseur du paradis par sa plus grande rapidité, l'absence d'accélération et de sifflements préliminaires. En Australie c'est un trille doux montant ou descendant, avec des "tch-kou" ou des "tchop-tchop" répétés. . En Nouvelle Bretagne (espèces à tête noire), c'est une série montante ou descendante de pépiements accélérés en trille et pouvant durer jusqu'à 7 secondes.

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