MARTIN-CHASSEUR DES MANGROVES

Classe : Oiseaux Ordre : Coraciiformes Famille : Alcédinidés Longueur : 22 cm Poids : 57-66 gr (Kenya)

African mangrove Kingfisher Martin pescatore delle mangrovie Alción de manglar Mangroveliest Mangrove-ijsvogel

Habitat et Distribution : Son nom peut prêter à confusion. En effet, il ne niche pas dans les mangroves. A cette époque de l'année, il fréquente les bois voisins et les rivières bordées d'arbres dans les milieux ouverts où il trouve des endroits plus adaptés à son mode de nidification. Par contre, après la reproduction, il fréquente les estuaires boisés et les mangroves. Il se montre sur les côtes boisées, dans les champs, les broussailles, les forêts de feuillus toujours verdoyantes, les espaces aménagés des villes, les jardins et près des piscicultures. C'est un espèce de plaine, entre le niveau de la mer et 300 mètres. Endémique de l'Afrique de l'Est et du Sud-Est, son aire de répartition occupe une fine bande côtière qui s'étend dans sa plus large expansion à moins de 20

kilomètres du littoral, depuis le 3ème degré de latitude Nord, en Somalie, jusqu'au 33ème degré de latitude sud dans la province du Cap. Cependant, son territoire effectue une large incursion jusqu'à 150 kilomètres à l'intérieur des terres au niveau de la vallée de la Juba, le long du Zambèze, jusqu'à Sena au Mozambique et même parfois à l'interieur du Parc National Krüger.

Caractères distinctifs : Chez cette espèce, les deux sexes sont semblables. Le front, la calotte et la nuque sont gris brun foncé. Un trait blanc légèrement incurvé part de la narine et aboutit au-dessus de l'oeil. Les lores sont noirs, les parotiques, les joues et les côtés du cou, gris-brun. La poitrine et les flancs sont vermiculés de gris, parfois teintés de chamois. Les grandes couvertures sous-alaires sont noires. En ce qui concerne le reste du plumage, il est presque identique à celui du Martin-chasseur du Senegal ( dessus bleu, scapulaires et extrémité des primaires noires, dessous blanc-grisâtre). Le bec est rouge, l'iris brun-foncé. Le pattes présentent une teinte gris-brun foncé.

Les juvéniles se distinguent des adulte par leur dessus bleu plus terne. La poitrine et les flancs sont plus grossièrement vermiculés et teintés de chamois-jaunâtre. Le bec est brun-foncé. Chez les très jeunes oiseaux, il présente une pointe blanche.

Nourriture : Son régime varie selon son habitat et selon les régions : il consomme des crabes, des crevettes, des poissons, des lézards et des insectes. Il pêche plus régulièrement et plus habilement que le Martin-Chasseur du Sénégal. Son habitat est plus aquatique et son alimentation assez différente.

Reproduction : Ces martins-chasseurs nichent souvent à très grande hauteur dans les arbres, troncs et branches mortes ou manguiers vivants. Ils peuvent aussi creuser une galerie dans les berges. La saison de nidification varie selon les latitudes : Octobre au Kenya, Décembre en Tanzanie et dans l'île Pemba, Novembre-Décembre dans la province du Cap. En Afrique orientale, il chante d'Août à Janvier, et en Afrique du sud de Septembre à Avril. Ces manifestations vocales sont sans doute directement liées à la nidification .

Comportements : Ce martin-chasseur est un oiseau très disret. Silencieux après la reproduction, il peut passer totalement inaperçu, surtout dans le fouillis inextricable de certaines mangroves. Avant la nidification, il parade en chantant et en déployant ses ailes à la cime d'un arbre, à la manière d'un Halcyon senegalensis. Toutefois, les rituels de parade n'ont pû être décrits dans le détail. Les Martins-chasseurs des Mangroves sont des migrateurs partiels. Fin Septembre-début Octobre, ils quittent les zones boisées et les mangroves du littoral et ils s'enfoncent à 5 ou 10 kilomètres à l'intérieur des terres pour nicher. Certains sites son toutefois permanents, notamment l'île Tumbatu (Zanzibar) et l'île Pemba à l'intérieur desquels les oiseaux sont présents pendant toute l'année. Au mois de Février et de Mars, les oiseaux effectuent le trajet inverse et reviennent sur les côtes pour y retrouver la douceur. De nombreux juveniles se tuent alors en heurtant les cables électriques et les immeubles dans la région de Durban, au Natal.