MARTIN-CHASSEUR LAZULI

Classe : Oiseaux Ordre : Coraciiformes Famille : Alcédinidés Longueur : 22 cm

Lazuli Kingfisher, South Moluccan Kingfisher Martin pescatore delle Molucche meridionali Alción Lapizlázuli Lazuliliest Zuidmolukse Ijsvogel

Habitat et Distribution : Ses exigences écologiques sont assez mal connues. Tout ce qu'on sait, c'est qu'il fréquente les mangroves et les forêts dont il occupe les zones ouvertes, les lisières et les clairières. Cet oiseau s'adapte bien aux changements qui interviennent dans le paysage local. Aussi est-il connu pour sa présence assidue dans les zones cultivées pour peu qu'elles aient conservé une couverture de taillis et d'arbres isolés. Cette espèce n'est donc pour l'instant pas en danger dans la mesure où l'activité agricole ne devient pas plus intensive. Le martin-chasseur Lazuli vit sur Ceram et les îles avoisinantes, Amboine et les Saparuas (Haruku), dans le sud des Moluques. Sur Ceram, aucun autre oiseau ne lui ressemble. De ce fait, il est facilement identifiable.

Caractères distinctifs : Chez le mâle adulte, le front et le milieu de la calotte sont noirs, teintés de bleu. Les côtés du vertex sont bleu foncé. Une petite blanche macule les lores, juste au dessus du bec . Les lores, la région malaire, le haut des joues et les parotiques sont noirs teintés de bleu. La nuque est bleu-noir. Quelques plumes bleu-noir émergent sur l'arrière du collier qui est large et blanc. Les plumes noirâtres du manteau sont liserées de bleu. Les scapulaires noirâtres possèdent de larges franges bleu pâle. Le dos et le croupion présentent une teinte bleu argenté ou bleu ciel. Les ailes affichent diverses nuances de bleu : bleu violet pour les tertiaires et les sus-alaires, bleu plus vif pour les petites couvertures, bleu-noirâtre sauf le bord externe bleu foncé en ce qui concerne les primaires et les secondaires. La queue est bleu-violet. Le menton, la gorge, les côtés du cou, la poitrine et le haut du ventre forment une vaste zone blanche continue qui contraste avec le reste du ventre, les flancs et les sous-caudales bleu-ciel. Les sous-alaires sont principalement grises avec quelques petites taches blanches ou bleu terne. La mandibule supérieure est noire , l'inférieure corne jaunâtre avec des bords et une pointe brun-noir. L'iris brun foncé est enserré dans une cercle occulaire noir. Les pattes sont noir brunâtre.

On peut parler de dimorphisme sexuel. La femelle diffère de son partenaire par l'arrière et les côtés du cou bleu-violet. La poitrine et le ventre sont bleu ciel. Le menton et la gorge sont blanc, le dessous des ailes gris et bleu foncé. Les juvéniles ressemblent aux mâles adultes mais leurs couleurs sont plus ternes. De plus, ils bénéficient de marquages absents chez les adultes : le collier blanc est tacheté de bleu foncé. Le blanc de la tache supralorale, de la gorge et du collier sont légèrement nuancés de chamois. Les côtés de la poitrine sont festonnés de noir.

Nourriture : Son régime est principalement insectivore : il consomme surtout des criquets et des coléoptères de la famille des cérambycidés.

Reproduction : Ses habitudes reproductives sont quasiment inconnues mais il est probable qu'elles ne sont pas très éloignées de celles du Martin-Chasseur à collier, autre Halcyon qui niche sur Ceram. On peut donc penser qu'il creuse une galerie dans une termitière arboricole ou dans un tronc pourrissant à une hauteur qui peut atteindre jusqu'à 10 mètres. Cependant, aussi vraisemblables que puissent être ces déductions, tout ceci est purement hypothétique puisqu'aucun nid ni aucun oeuf n'ont été décrits à ce jour. Ce qui est par contre certain, c'est que quatre jeunes récemment sortis du nid ont été obervés au début du mois de décembre alors qu'ils étaient nourris par les adultes ce qui permet une datation approximative de la saison de nidification.

Comportements : Bien que son aire de répartition soit assez restreinte et que bien des craintes soient suscités par la perte ou la dégradation de son habitat de plaine, son avenir ne semble pas menacé. Il semble au contraire prospérer dans des habitats côtiers lourdement endommagés et sa densité dans les forêts exploitées ou en cours de régénération sont proches de 4 individus au kilomètre carré.