Caractères distinctifs : Dans de nombreux ouvrages, le Calao de Damara est toujours traité comme une sous-espèce du Calao à bec rouge (Tockus erythrorynchus). Comme ce dernier, il est majoritairement noir sur le dessus et blanc sur le dessous. Ses couvertures alaires sont recouvertes de larges taches blanches et ses rectrices externes forment une large bordure blanche sur la queue. Les yeux ont la même couleur brune. Le bec est également identique : il est majoritairement rouge, a un culmen légèrement recourbé. La zone jaune à la base du bec et le longue tache noire sur la partie initiale de la mandibule inférieure sont aussi présentes.
Néanmoins, quelques différences sont notables : le Calao de Damara est un peu plus grand, la tête et le haut de la poitrine sont plus blancs, la peau nue faciale est couleur chair foncé.
A cause de ces faibles changements et en dépit du fait que leurs aires de distribution soient assez éloignées l'une de l'autre, les 2 espèces sont souvent confondues.

Habitat : Le calao de Damara préfère généralement les zones boisées d'acacia. On les trouve également dans les boisements de mopane (colophospermum mopane ) qui poussent dans les sols alcalins peu profonds et mal drainés. Ces oiseaux fréquentent aussi les savanes qui possèdent des jujubiers ou des arbres à larges feuilles et la végétation qui borde les cours d'eau.
Distribution
 : Le calao de Damara est originaire du continent africain . Son aire de distribution, assez réduite, couvre le Centre et le Nord-Est de la Namibie, notamment le Parc National d'Etosha. On le trouve aussi dans le sud-ouest de l'Angola et peut-être dans l'Ouest du Botswana

CALAO DE DAMARA

Tockus damarensis

Classe : Oiseaux Ordre : Bucérotiformes Famille : Bucérotidés Longueur : 40-50 cm Envergure : ?? cm Poids : 210 gr Longévité : ?? ans

Damara red-billed Hornbill Bucero beccorosso Toco Piquirrojo Punanokkatoko Damara-Rotschnabeltoko Damaratok Damaratoko toko namibijski Damararooibekneushoringvoël

Chant et voix  : Le calao de Damara pousse de longues séries de notes gloussantes , ce qui lui donne l'air d' être exité . Le cri commence par des "kuk kuk kuk", il prend de la puissance et de la vitesse et se termine par des doubles notes "kuk-we kuk-we". Il ressemble par bien des aspects à celui du Calao à bec rouge (Tockus erythrorhynchus)

Vol  : Comme chez la plupart des calaos à bec rouge, le Vol du Calao de Damara se caractérise par une alternance de battements et de vols planés..

Nidification : La saison des nids bat son plein en Février-Mars, après le début des précipitations de printemps. Le calao de Damara niche dans une cavité naturelle d'arbre qu'il garnit avec des feuilles vertes. La femelle s'enferme à l'intérieur pour une longue période, tant que dure l'incubation et la croissance des poussins. La femelle scelle elle-même l'entrée du nid avec ses propres fientes et des restes de nourriture comme des mille-pattes broyés, ne laissant qu'une étroite fente verticale pour que son partenaire puisse la ravitailler.
La ponte comprend 3 à 8 oeufs que la femelle couve seule pendant 24 à 27 jours. Cette dernière casse la paroi d'entrée dès que l'ainé de ses rejetons a atteint l'âge de 18 jours. Après quoi, les oisillons restants re-scellent le trou d'entrée et restent à l'intérieur de la cavité pendant environ 27 jours supplémentaires. Ils deviennent totalement indépendants peu de temps après l'envol.

Régime : le calao de Damara se nourrit principalement d'insectes qu'il trouve surtout à terre mais qu'il chasse occasionnellement dans les airs. Ces proies sont nombreuses et variées : orthoptères (criquets et sauterelles), chenilles, fourmis, termites et coléoptères. Le menu comprend aussi d'autres sortes d'invertébrés tels que les scorpions, les mille-pattes, les solifuges et les araignées. Certains petits animaux à squelette comme les caméleons à cape (Chamaeleo dilepsis), les rainettes des sables (Tomopterna) et les scinques (Trachylepis) viennent parfois compléter la diète.

Protection/Menaces : le calao de Damara a des prédateurs tels que les grands rapaces et les mammifères terrestres ou arboricoles. Les oisillons et les couvées sont les principales victimes de ces carnassiers. Dans la liste des espèces les plus menaçantes, on trouve en priorité les aigles fasciés ( Aquila spilogaster), les buses augures (Buteo augur) mais aussi les varans des steppes d'Afrique orientale (Varanus albogularis) , les rats à queue noire ( Thallomys nigricauda) et les babouins hamadryas (Papio ursinus).
Le calao de Damara a une aire bien plus restreinte que certains autres calaos à bec rouge (Tockus Kempi, Tockus erythrorynchus), ils sont donc plus vulnérables. Dans la zone où ils nichent, les mopanes son abondants. Ces arbres ont de 4 à 18 mètres de hauteur, sont regroupés en forêts et sont des sites valables pour accueillir les nids. Cependant en cas d'absence d'arbres, le calao de Damara accepte volontiers les nichoirs artificiels pourvus par l'homme, comme c'est le cas dans le Daan Viljoen Game Park, près de Windhoek. Cet oiseau est une nouvelle espèce très récente. Les différents organismes n'ont pas eu le temps d'évaluer son statut. Il figure donc dans le peu de livres ou d'articles qui en parlent comme Non Evalué (NE). Une exceptio cependant, Biodiversity explorer le classe comme de préoccupation mineure (LC).

Comportements  : Les Calaos vivent en couples avant la saison de nidification . Ils prennent régulièrement des bains d'eau et de poussière. Leurs perchoirs favoris sont les acacias et les jujubiers (Zizyphus mucronota). Ils se tiennent généralement sur les branches proches du tronc. Ces oiseaux sont monogames , ils ont des appels et des comportements de séduction qui sont différents de ceux du Calao à bec rouge, ce qui a constitué la principale raison de leur séparation d'avec cette espèce.