COLOMBAR WAALIA

Treron waalia

Classe : Oiseaux Ordre : Colombiformes Famille : Columbidés Longueur : 28-30 cm Poids : 251-268 grLongévité : ??

Bruce's Green Pigeon  Waaliataube   Piccione verde pettogiallo Vinago waalia Waaliaduif
Pombo-verde-amarelo   viikunakyyhky holub sahelský Gulbröstad grönduva Gulbukgrønndue

Caractères distinctifs : Chez le mâle adulte, la tête, le cou et le haut du manteau sont gris-verdâtre pâle. Le bas du manteau ,le dos, le croupion, les sus-caudales, les scapulaires, les tertiaires , l'interieur des secondaires ainsi que la plupart des grandes et des moyennes couvertures forment un ensemble vert-olive clair. Les petites couvertures sont violet-grisâtre dessinant une nette tache sur l'aile fermée. Les médianes externes et les 9 plumes les plus extérieures des grandes couvertures affichent une teinte noirâtre avec une large bordure jaunâtre qui forme une rayure bien visible sur l'aile. Les primaires et les secondaires sont brun-noirâtre avec de fins liserés jaunâtres sur l'extérieur. 8 primaires portent de grosses encoches. Le rectrices centrales sont uniformément gris pâle avec un éclat verdâtre. Les rectrices externes sont gris pâle avec de large terminaisons gris foncé.
Le bas de la poitrine et le ventre sont jaune éclatant mais les flancs sont vert-olive. Les plumes du bas des flancs, des tibias et du ventre sont blanchâtres avec des centres vert foncé. Les sous-caudales sont roussâtres avec des pointes blanc-crême. Elles sont si allongées qu'elles atteignent parfois le bout de la queue. Le dessous de la queue est noirâtre avec une large bande terminale gris clair. Le dessous des ailes est gris-noirâtre.
Les iris sont gris-bleuâtre avec un anneau rouge. Le bec est gris pâle avec une base et une cire violacées. Les pieds et les tarses ont une teinte jaune-orangé.
Les femelles sont très semblables à leur partenaires, mais elles ont une taille légèrement inférieure et un plumage plus terne. Les juvéniles sont identiques aux adultes, excepté que l'ensemble du plumage est plus gris et que la tache violacée sur les petites couvertures est plus réduite.

Chant et voix : Le colombar waalia émet un chant en quatre parties qui dure environ 10 secondes. Il commence par une série de notes craquantes, se poursuit par des sons plus aigüs qui s'apparentent à des sifflements plus mélodieux, continue par un grondement et se termine par une série de grognements brefs. Cet oiseau est réputé pour produire également des gloussements ou des grognements isolés.

Habitat et distribution : Les Colombars waalia fréquentent les oasis et les vallées densement boisés . On les trouve également dans les savanes semi-arides pourvues d'acacias et de myrrhe africaine (commiphora), dans les prairies avec des galeries d'arbres et dans les forêts de podocarpes. Ces oiseaux sont fortement dépendants des lieux ou les figuiers sont abondants. Ils sont donc courants à proximité des villes et des villages, même dans les régions où ils sont persécutés par la chasse. Les Colombars waalia vivent du niveau de la mer jusqu'à 2000 mètres d'altitude.

Les colombars waalia sont originaires de l'Afrique au sud du Sahara et au Nord de l'équateur. Leur aire de distribution forme une bande relativement étroite qui va de la Sénégambie jusqu'à la corne de l'Afrique , en visitant successivement, le Ghana, le Togo, le Nigéria, le Cameroun, le sud du Tchad, la république Centrafricaine, le Soudan du Sud, l'Ethiopie, l'Erythrée et la Somalie. En Afrique Orientale, il descend en latitude jusqu'à l'Ouganda. Certaines populations isolées vivent également en Asie et plus particulièrement dans la péninsule Arabique, au sud de l'Arabie Séoudite et à l'Ouest su sultanat d'Oman.

Comportements : Les Colombars waalia sont des oiseaux sédentaires mais ils effectuent des mouvements locaux ou régionaux quand ils rcherchent de l'eau ou de la nourriture disponibles. Dans certains pays comme la le Nigéria ou l'Ethiopie, les populations sont très concentrées dans les lieux où les fruits sont temporairement abondants. Au Mali, ces pigeons se déplacent vers le nord pendant la saison humide. En Arabie, ils procèdent à des mouvements altitudinaux, quittant les zones montagneuses pour rejoinbdre les plaines pendant la saison hivernale.
Les Colombars waalia sont devenus très craintifs et ils ne se rassemblent plus en bandes comma autrefois car ils doivent subir une sévère pression de la part des chasseurs. Néanmoins, quand ils trouvent des arbres fruitiers aux abords des villages et à la périphérie des villes, ils peuvent encore former des groupements qui atteignent souvent une dizaine d'oiseaux. Lorsqu'il y a abondance de biens, les rassemblements peuvent même comprendre jusqu'à 50 individus. Pendant tous ces moments, les colombars waalia forment des groupes mixtes et s'associent volontiers avec les Colombars à front nu (Treron Calva).

Reproduction : En Gambie, la saison de reproduction se déroule de Décembre à Avril. Au Mali, elle à lieu de Décembre à Juin. En ce qui concerne les autres lieux, la reproduction intervient d'Avril à Septembre au Ghana, de Mars à Avril au Nigéria, de Janvier à Avril au Soudan, de Novembre à Mai en Ethiopie et en Janvier et Février à Socotra . Dans le sud-Ouest de l'Arabie , le dépôt de oeufs s'effectue du mois d'Avril au mois de Juin.
Le nid est une plateforme fragile construite à 3 mètres au-dessus du sol sur une branche horizontale ou dans un épais enchevêtrement de branches. Au Sahel, les Colombars waalia utilisent des acacias alors qu'à Socotra, ils s'installent plutôt dans des palmiers. La femelle pond 1 ou 2 oeufs de couleur blanche. L'oiseau qui couve oriente sa zone anale en direction du prédateur, parce que les plumes de cette partie sont cryptiques , ressemblant beaucoup à la couleur de l'écorce.

Nourriture : Les Colombars waalia sont arboricoles et presque exclusivement frugivores. Ils ne descendant à terre que pour se désaltérer ou pour consommer du sable. Ces pigeons recherchent leur nourriture à une assez grande hauteur dans la canopée. ils ingurgitent une grande variété de fruits, spécialement des figues de la famille des moracées. ils apprécient également beaucoup les figues des sycomores, les fruits des podocarpes et des jujubiers.

Protection/Menaces : Bien que cette espèce subisse une très grosse pression de la part des chasseurs, elle demeure relativement commune et même assez abondante dans certaines régions, notamment en Afrique occidentale, au Ghana, au Togo et au Nigéria. Son aire de distribution est très développée et elle est classée par Birdlife et l'IUCN comme "de preoccupation mineure". A notre conaissance, aucune mesure de protection particulière n'est prise à son égard.