PTILOPE TURVERT

Ptilonopus viridis

Classe : Oiseaux Ordre : Colombiformes Famille : Columbidés Longueur : 20-21 cm Envergure : ?? cm Poids : 96 gr Longévité :??

Claret-breasted Fruit-Dove Rotlatz-Fruchttaube Colomba frugivora dalla pettorina rossa   Tilopo Pechirrojo
  Roodbefjufferduif   Rødbrystet Frugtdue   punakurkkukyyhky   Rödhakad fruktduva   holub trobriandský

Caractères distinctifs : Chez les adultes de la race nominale , la quasi totalité du plumage est vert foncé, excepté un large plastron rouge -violacé qui couvre le bas de la gorge jusqu'au milieu de la poitrine. Le menton, la face, le front et le devant du capuchon sont gris-bleuâtre. Une petite tache gris-argenté orne l'épaule. Les plumes des scapulaires et des tertiaires ont des centres gris argenté, ce qui forme des petites tataches sur la partie intérieure de l'aile. Les grandes couvertures et les secondaires ont de fines bordures jaunes. Les sous-caudales et les plumes de la zone anale ont de larges liserés jaunes.
Le bec est vert-jaunâtre, jaune ou orange avec une base rouge. Les pattes sont rouge foncé. Les sexes sont identiques mais la femelle affiche un tache pectorale moins développé et des iris grisâtres. Chez les juvéniles, les zones grises et rouges de la tête et la poitrine sont plus ternes. Preque toutes les plumes des couvertures alaires ont des bordures jaunes.
Les différentes races se distinguent par le plus ou moins grand apport de rouge sur la poitrine, atteignant leur plus grande restriction chez les races vicinus, pectoralis et Salvadorii. Ces dernières sont sexuellement dichromatiques, les femelles ayant une tache rouge très réduite ou entièrement absente. Le comble est atteint chez la race pectoralis dont la poitrine est entièrement verte. Les autres races (viridis, geelvinkiana et lewisii) sont sexuellement monochromatique . Chez la race Lewisii, la bavette rouge est soulignée de sombre. Les taches grises des scapulaires et des ailes sont plus claires et moins nombreuses.

Chant et voix : Selon les régions, le cri d'avertissement peut être assez différent : En Nouvelle -Guinée , 2 types de cris ont été recueillis. Le premier cri est une série de roucoulements doubles assez semblables à ceux de la Phasianelle d'Amboine (Macropygia amboinensis) . Chez celui-ci, la deuxième partie du roucoulement est accentué et suivi parfois de notes rapides qui chutent en hauteur et en volume. Le second cri est une phrase de 3 ou 4 notes dont la 2ème et le 3ème sont particulièrement rudes. Il est répété à de multiples reprises. Sur Choiseul où le premier cri semble courant, la structure "oo-hoo...oo-hoo...oo-hoo...oo-hoo" est semblable mais les petits notes qui suivent sont absentes. Sur Manus, on peut entendre un trille calme : "brrr".

Habitat et Distribution : Cet oiseau préfère très largement les forêts primaires qui sont dans les régions basses et dans les plaines.. Toutefois, il est capable de s'adapter aux forêts secondaires, aux parcelles dégradés qui ont subi un éclaicissement plus ou moins important, aux terres cultivées avec arbres, aux jardins, aux plantations envahies par la végétation et aux bordures des villes. Le ptilope turvert est très fréquent dans les plaines côtières des petites îles même si on peut les trouver aussi haut que 700 m sur Seram, 800 mètres sur Bougainville et 950 mètres à Guadalcanal. A des altitudes supérieures, il est remplacé par le ptilope des Salomons (Ptilinopus Solomonensis). Dans l'île principale de Nouvelle-Guinée, il semble fréquenter prioritairement le pied des montagnes, vivant entre 600 et 1200 m le long du littoral du Nord. Dans les monts Kùmawa et Wandammen, il ne grimpe pas plus haut que 200 mètres. Dans les Monts Fakfak et ceux de l'Arfak , il atteint occasionnellement le niveau de la mer.

Le ptilope turvert a une aire de distribution très morcelée. Il est originaire de la Nouvelle-Guinée et des îles environnantes, des Moluques jusqu'à l'Archipel des Salomon, en passant par la Papouasie occidentale , les îles de la Baie de Geelvink, les îles Trobriand et l'Archipel Bismarck . Comme généralement chez les espèces insulaires, les sous-espèces sont assez nombreuses : P.V.viridis (Molluques, c'est à dire Buru, Ambon, Seram, .Haruku, Maar, Goprong et les îles voisines) - P.V. vicinus (Archipal d'Entrecasteaux et les îles Trobriand) - P.V.lewisii (Manus, Lihir, Nissan, Bougainville et les Salomons en direction de l'Est jusqu'à Ulawa) - P.V.geelvinkiana ( îles de la Baie de Geelvink excepté Meos Num et Yapen) - P.V.pseudogeelvinkiana ( île de Meos Num) - P.V.pectoralis (îles de la Papouasie occidentale, presqu'ile du Vogelkop en direction de l'Est jusqu'à la Baie de Geelvink et la Baie Lobo) - P.V.salvadorii (côte Nord de la Nouvelle-Guinée de Geelvink Bay jusqu'à la province de Madang, également l'île de Yapen)

Comportements : Les ptilopes turvert vivent habituellement en solitaire ou en couples, moins souvent en petits rassemblements dans les arbres fruitiers. Assez fréquemment, quand ils se restaurent, ils s'associent avec les carpophages à cire rouge (Ducula rubricera). Ils défendent de façon assez agressive leur aire de nourrissage et il n'est pas rare qu'ils parviennent à chasser d 'autres pigeons frugivores de plus grande taille. Les ptilopes turverts ne sont pas craintifs, ils n'hésitent pas à se montrer et ils fréquentent volontiers les contrées ouvertes proches des habitations humaines où ils se perchent bien en évidence. Le seul rituel que l'on connaisse intervient lorsque le mâle poursuit la femelle en lui donnant des coups de bec, mais cette pratique est peut-être reliée à la défense du territoire.

Nourriture : Les ptilopes turvert sont exclusivement végétariens, ils consomment un grande variéié de baies et de fruits qu'ils trouvent dans la canopée ou à l'étage moyen des grands arbres juste au-dessous de la cime. Le détail de leur menu n'est pas connu. Ces oiseaux ne sont pas partageurs : ils chassent sans modération tous les oiseaux qui s'approchent de leur arbre favori : les ptilopes superbes (ptilinopus superbus), les stournes du genre Aplonis et les échenilleurs du genre Coracina.

Reproduction : La saison de nidification se déroule en Décembre à Séram et en Août à Bougainville . Cependant, tout porte à croire qu'elle peut intervenir probablement à tous les mois de l'année sur l'ensemble de l'aire de répartition . Le nid est une fragile plateforme construite avec des bouts de bois, placée sur une fourche horizontale d'arbre à quelques 3 mètres au-dessus du sol. Comme la quasi-totalité des pigeons du genre Ptilinopus, la femelle pond un seul oeuf blanc dont la durée d'incubation est indéterminée. Les soins apportés au pigeonneau par les parents sont pour l'instant inconnus.

Protection/Menaces : D'après Del Hoyo (le Handbook), cette espèce n'est pas globalement menacée. Bien qu'on ne sache pas grand chose sur ses effectifs globaux, elle a la réputation d'être assez commune dans les petites îles où il n'y a généralement pas de prédateurs. Aux Molluques, cet oiseau est assez courant. Il possède un atout non négligable qui est un gage d'avenir : apparemment, il est capable de s'adapter aux habitats assez dégradés.