COLOMBINE MARQUETEE

Geophaps scripta

Classe : Oiseaux Ordre : Colombiformes Famille : Columbidés Longueur : 27-28 cm Poids : 168-225 gr Longévité : ??

Partridge Bronzewing, Squatter Pigeon Buchstabentaube Piccione disegnato   Paloma Escrita Bonte kwartelduif   Skriftdue   Laidunkivikyyhky   holub písmenkový    Skriftduva Rypedue

Caractères distinctifs : Chez les adultes, le front, le capuchon , les parties supérieures du cou jusqu'aux sus-caudales ainsi que les rectrices centrales ont une couleur brun-terre. Les plumes de l'arrière du cou sont variablement bordées de clair tandis que celles du croupion et des sus-caudales présentent une nuance d'un brun plus chaleureux. Les scapulaires, les couvertures alaires et les tertiaires sont brun plus sombre avec de nets liserés pâles qui donnent à cette partie du plumage un aspect écaillé. Les grandes couvetures ont un lustre vert ou violet selon les angles, elles ont également des reflets bleu sombre et des barres plus foncées. Les primaires et les secondaires sont brun sombre avec des liserés chamois clair. Les rectrices extérieures sont noires avec des bases brunes.
La peau nue orbitale est cernée de noir. Les motifs qui ornent la face sont assez complexes : les lores sont noirs, le trait supraloral est blanc. Une longue moustache blanche part de la base de la mandibule inférieure et se poursuit jusqu'en arrière des couvertures auriculaires. Elle est traversée par une ligne noire qui prend sa source en arrière de l'oeil. Une ligne malaire qui va en s'élargissant encerle une tache blanche qui orne les oreillons.
Le menton et la gorge sont blancs bordés de noir. Le cou et le haut de la poitrine sont bruns avec des liserés chamois fins mais visibles. Le bas de la poitrine et le centre du ventre sont gris pigeon. Les flancs sont blancs mais ils deviennent plus jaune-chamois au niveau de la zone anale. Les sous-caudales sont brun- noirâtre avec de vagues bordures chamois clair. Le dessous de la queue est uniformément noir. Le dessous des ailes est blanc avec des rémiges gris argenté.
Les iris sont brun-noir, entourés par une peau nue orbitale blanc-bleuâtre dont les coins sont teintés de rouge ou de rose. Le bec est noir, les pattes gris-lilas ou violet terne.
Les juvéniles ressemblent aux adultes mais le plumage brun plus terne est vermiculé de châtain, de chamois, de gris et les liserés chamois des plumes sont mieux définis. Les motifs de la face, initialement indistincts, apparaissent peu de temps après l'envol. Les zones irisées sont pratiquement absentes. La peau nue orbitale est jaune chamois

Chant et voix : Pendant la période nuptiale, la colombine marquetée délivre une rapide triple-note "oo-poo-poop". Quand elle est alarmée, elle lance un roucoulement assez semblable mais plus aigü. Les couples ou les membres d'une bande gardent le contact en émettant un fredonnement bas et plaintif.

Habitat et Distribution : Dans la partie de son aire de distribution située au Nord, la Colombine marquetée fréquente les zones boisées arides composées d'eucalyptus ou d'arbres similaires. On les trouve également dans les forêts relativement ouvertes voisines des zones de broussailles, dans des régions toujour proches de points d'eau.
Elles évitent autant que possible les endroits avec des hautes herbes et les lieux très humides où les arbres forment un réseau très dense. En fait, les colombines marquetées préfèrent les sols sableux qui sont entrecoupées par de modestes crêtes rocheuses où l'herbe n'est pas trop haute et forme une sorte de tapis épars.
Dans le sud de leur aire, les colombines marquetées fréquentent des types d'habitat assez similaires mais les critères d'exigence sont moins précis. Ces pigeons sont devenus dans les savanes arborées et les plaines sans arbres moins courants qu'ils ne l'étaient auparavant.

Les Colombines marquetées sont endémiques du continent australien . Leur territoire ne couvre en fait que les deux régions les plus orientales du pays : le Queensland et les Nouvelles-Galles-du-Sud. il s'étend de la péninsule du Cap yorke au Nord jusqu'à Dubbo, Titooburra et West Wylong au sud. La limite Ouest de leur aire est marquée par une ligne qui passe par Normanton, Longreach et Charleville . Sur cette assez vaste superficie, on reconnait officiellement deux sous-espèces : G.S.scripta (Nouvelles-Galles-du-Sud et Queensland au sud de la rivière Burdekin) - G.S.peninsulae (Queensland, au nord de la rivière Burdekin).

Comportements : La Colombine marquetée est une espèce grégaire qu'on aperçoit plus couramment en couples ou en petites bandes. Avant l'arrivée des européens sur le continent australien, cet oiseau formait de larges rassemblements de plusieurs dizaines d'individus. Des troupes de 30 à 40 oiseaux sont encore visibles de nos jours dans le Queensland
La Colombie marquetée passe une grande majorité de son temps à terre où elle trouve toutes ses resssources en aliments. On la trouve souvent à proximité des zones habitées qui ont été éclaircies pour servir de pâtures et qui sont donc riches en graines herbeuses. Comme la plupart des colombines, elle est active dans la matinée et en soirée. Elle se désaltère tous les jours, en particulier à l'aube. Comme la colombine de Smith dont elle est très proche, à la fois par son allure et par sa façon de se nourrir, elle ressemble beaucoup aux gallinacés. A la manière de ces derniers, elle est passée maître dans l'art du camouflage, elle forme des bandes qui coordonnent leurs mouvements pour passer inaperçue quand elle se déplace dans les zones arides.
La Colombine n'est pas un oiseau très craintif. Quand elle est dérangée, elle préfère s'enfuir en courant avec une posture très rectiligne ou se tepir dans les herbes en faisant confiance à son camouflage.
Quand elle est obligée de s'envoler, elle jaillit brusquement et fait vibrer ses ailes à la manière d'une perdrix. Elle parcourt toujours de très courtes distances et se pose très rapidement dans un buisson ouvert. Son vol est composé de battements rapides qui alternent avec de longues glissades au cours desquelles les ailes sont maintenues légèrement vers le bas.
La colombine marquetée se repose souvent à terre, dans un cercle étroit qui s'ouvre vers l'extérieur, une stratégie qui lui permet sans doute de se protéger contre les prédateurs terrestres.

Reproduction : La race nominale Scripta niche à tous les mois de l'année, cependant la période où l'activité est le plus intense se situe entre les mois de Mars et Septembre., c'es à dire de la fin de la saison humide jusqu'à la moitié de la saison sèche. Dans le sud de son aire de distribution, elle a tendance à nicher plus tard.
Le parades sont assez semblables à celles des autres membres du genre Geophaps : le mâle gonfle ses plumes. Tout en baissant la poitrine et en déployant sa queue en éventail, il dresse légèrement ses ailes pour dévoiler ses belles urfaces irisées et il émet un roucoulement à chaque salutation qu'il effectue. . En cas de rencontre conflictuelle avec un rival, il s'étire vers le haut, hérisse les plumes de son capuchon pour former une courte crête et se précipite en marchant en direction de son opposant.
Le nid est un simple grattage sur le sol , il est souvent garni avec de la végétation sèche. Il est dissimulé par des plantes éparses ou par des morceaux de bois situés à proximité d'une souche ou d'une touffe d'herbes.
La ponte comprend 2 oeufs blanc crême brillant qui sont couvés par les deux parents pendant environ 16 ou 17 jours. Les oisillons sont soignés par les 2 parents, ils grandissent rapidement et ils sont capables de les suivre en courant au bout de 10 à 12 jours. Ils prennent leur premier envol à l'âge de 24 jours.

Nourriture : Les Colombines marquetées ont un régime principalement végétarien , mais elles consomment aussi occasionnellement des invertébrés. Elles ingurgitent des graines qu'elles trouvent dans une grande variété de graines mais surtout dans les herbes et le légumineux. Dans une étude récente donnant le détail du menu, les végétaux de cette dernière catégorie représentent en effet plus de 50 % des ingrédients alors que les arthropodes sont évalués à environ 4%

Protection/Menaces : Les colombines marquetées ont décliné considérablement depuis la colonisation des européens. L'introduction de mammifères notamment le chats, le surpatûrage de leur habitat favori par les moutons, la pratique intensive de la chasse sont autant de raisons qui expliquent son déclin en abondance et en superficie.
Bien que sa répartition soit assez irrégulière, cette espèce est encore assez commune de nos jours. Uniquement locale dans les régions tropicales du queensland, elle n'est pas rare dans les Nouvelles-Galles du sud où elle est sédentaire.