COLOMBINE RUFIPENNE

Petrophassa rufipennis

Classe : Oiseaux Ordre : Colombiformes Famille : Columbidés Longueur : 28-31 cm Poids : 117-177 gr - Longévité : ??

Chesnut-quilled Rock-Pigeon Rotspiegeltaube Piccione rufipenne   Paloma Roquera Alirrufa  Roodvleugelkwartelduif  Rødvinget Stendue   ruskokivikyyhky  holub arnhemský   arnhemduva Juvdue vöröstükrös galamb??  blyskavec hnedokrídly aborygenek rdzawopióry

Caractères distinctifs :
Ce gros pigeon terrestre se distingue principalement par sa longue queue ronde ainsi que par ses brèves et larges ailes. Lorsqu'il est perché, il a tendance à laisser trainer ses ailes vers le bas.
La tête et le cou sont majoritairement brun-noirâtre, avec des petites tâches gris pâle. Les lores irisés sont bordés au-dessus par une fine ligne gris clair qui part du bec et se poursuit en arrière de l'oeil en formant en e courbe. Ils sont bordés en-dessous par une étroite ligne blanche qui prend sa naissance à la base du bec et continue au-delà de l'oeil au -dessus des couvertures auriculaires. Le menton et le haut de la gorge blancs sont mouchetés de chamois. Les parties supérieures du corps, la queue et les ailes forment un ensemble brun fuliginaux. qui est agrémenté par des pétites écailles brunes et par une superbe tache châtain brillant sur le bord externe de l'aile. Les secondaires brunes sont nettement visibles en vol, notamment lorsque les ailes sont déployées au cours des parades.
Les parties inférieures sont brun foncé. Le bec est noir, les pattes et les pteds noir violacé. Le mâle et la femelle sont identiques. Les juvéniles sont très semblables aux adultes, Ils ont toutefois des extrémités rousses sur les couvertures alaires.

Chant et voix :
Le répertoire de ce gros pigeon terrestre est difficilement différenciable de celui de la Colombine des rochers. . Le cri le plus courant est constitué habituellement d'une série musicale et rapide de "coo-coo-coo-coo". Parfois, cette série devient plus rapide et se transforme en une sorte d'éclat de rire. Le cri d'alarme est composé de trois "coo" plus stridents.

Habitat et Distribution :
Tout comme les colombines des rochers, les colombines rufipennes ont un habitat aride assez spécialisé et on ne les trouve habituellement qu'à proximité des éboulis de rochers, des gorges et des falaises qui ont été creusés par l'érosion dans les plateaux calcaires. Néanmoins, on peut également les apercevoir dans les zones boisées dominées par les eucalyptus et dans les plaines de spinifex adjacentes qui forment de larges touffes.
Ces colombines ne visitent jamais les forêts de mousson .
Les Colombines rufipennes sont endémiques du Nord de l'Australie et plus particulièrement de la Terre d'Arnhem qui constitue un espace réduit dans lequel elles sont présentes pendant toute l'année. Leur territoire s'étend du Parc National Nitmiluk au Sud jusqu'à Oenpelli au Nord.

Comportements:
Les Colombines rufipennes vivent surtout en petits groupes composés de 4 à 7 individus. Pendant la saison de nidification, on les trouve plutôt en couples. Elles passent la majorité de leur temps à se nourrir dans les blocs de pierre qui sont dégringolés .Dans ce genre d'habitat qui leur convient bien, elles sautillent et elles marchent avec une grande agilité elles adoptent une posture horizontale qui est assez similaire de celles des Colombines des Rochers (Petrophassa albipennis). Les colombines ruffipennes ont un mode de vie très terrestre car elles consomment principalement des graines tombées et des herbes.
Ces pigeons de moyenne taille sont surtout actifs à l'aube et en soirée. Au moment les plus chaleureux de la journée, ils trouvent un abri dans les crevasses rocheuses et dans les grottes ombragées. Ils s'approchent des mares rocheuses et ils sont capables de s'assoir à la surface de l'eau pour humecter leurs plumes.
Lorsqu'ils se déplacent, ils ont un vol rapide et direct : ils grimpent d'abord avec un puissant claquement d'ailes puis il effleurent ensuite les rochers en planant pendant d'assez longues périodes.
Les colombines rufipennes se laissent assez facilement approcher et elles craignent peu la présence des humains Cependant, quand elles sont énervées, elles baissent les ailes, dressent légèrement la queue et agitent la tête comme si elles allaient s'envoler. Les parades de salutations sont identiques à celles des autres colombines.

Reproduction :
Les renseignements concernant las moeurs reproductives sonr assez limitées et les prémières descriptions du nid datent des années 70. Les données recueillies auprès de spécimen suggèrent que la reproduction se déroule à tous les mois de l'année, avec sans doute une période de pointe au mois de Février , à la fin de la saison humide. La plupart des nids peuvent être observés pendant la saison sèche qui va du mois de Mai jusqu'à Novembre.
Le nid est une plateforme volumineuse dont la base est constituée de petites branches sèches sur un matelas de feuilles et d'herbes . Il est placé sur une corniche ombragée ou sur des crevasses de roches calcaires. En captivité, les 2 partenaires participent à la construction de l'édifice. La femelle dépose 2 oeufs blanc-crème brillant dont la coquille paräit graisseuse. . L'incubation s'étend de 15 à 18 jours .A l'éclosion , les poussins pèsent environ 5 grammmes et sont recouverts d'un duvet couleur sable dessus et teinte jaunâtre en-dessous. A 7 jours, les primaires se distinguent des plumes. A l'âge de 2 semaines, les ailes sont totalement enplumées. . Les jeunes quittent le nid au bout de 16 à 21 jours. La mue en vue d'acquérir le plumage adulte commence à partir de 5 mois. ou 150 jours

Nourriture :
Les Colombines rufipennes ont un régime granivore. Les végétaux et les plantes les plus couramment consommées appartiennent à la famille des fabacées et plus particulièrement à la catégorie des acacias. Les plantes de la famille des poacées et des myrtacées ( les eucalyptus) sont également très appréciées.Les Colombines rufipennes recherchent leur nourriture à terre.

Protection/ Menaces :
D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée. La population mondiale n'est pas précisément estimée. . Le s menaces les plus courantes sont le développement actuel des usines d'uranium, l'acroissement des llogements, le morcellement des habitats et le développement des populations de chats à l'état sauvage. Malgre la surface réduite de son aire (55 200 km carrés) , Birdlife estime l'espèce comme de préoccupation mineure.