TOCRO URU

Odontophorus capueira

Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés Sous-famille : Odontophoridés Longueur: 26,5-30cm Poids : 457 gr(M) -396 gr (F) Longévité : ??

Capueira Quail, Spot-winged Wood Quail Capueirawachtel Corcovado urù Grijze Tandkwartel Colino alimacchiate

Habitat et Distribution : Le tocro uru fréquente les plaines arides, les forêts tropicales denses, y compris les peuplements secondaires qui ont atteint leur maturité, jusqu'à des altitudes qui peuvent atteindre 1600 mètres. Cet oiseau est endémique de l'Amérique du sud. Au Brésil, il occupe un aire qui s'étend de Cearà et d'Alagoas sur la côte Nord de l'Océan Atlantique jusqu'au Rio Grande do Sul en passant par l'Ouest et le sud-est du Mato Grosso. Au Paraguay, il est présent dans les Campos Cerrados, au centre du Pays et dans l'Alto Paranà . En Argentine, il est confiné à l'extrême Nord-Est, dans l'état de Misiones.

Caractères distinctifs : Le tocro possède un crête lache qui retombe discrètement en arrière du capuchon. Le bec est vigoureux et noirâtre, les iris brun foncé. Une zone orbitale de peau nue, de couleur rougeâtre, entoure l'oeil. Les tarses et les pieds affichent une couleur gris sombre. Les deux partenaires sont identiques.

Chez l'adulte, le capuchon et la huppe sont brun-roux, tachés de chamois. Le sourcil et la bande frontale sont roux-cannelle. La gorge, les côtés de la tête et la totalité des parties inférieures affichent une teinte gris-ardoise. Le dessus présente un ensemble gris-brun avec des vermiculations et des mouchetures noirâtres, ainsi que de nombreuses marques en forme de stries sur la nuque, le manteau, le dos et les scapulaires. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont de couleur plus unie, plus chamois et sans stries. Les couvertures alaires sont pointillées de blanc. La femelle est rigoureusement identique, mais de taille légèrement inférieure. Les juveniles ressemblent à leurs parents. Ils ont cependant un bec rougeâtre, des stries plus larges et plus évidentes sur le dessus. leur dessous gris est lavé de brun-roux et marqué de blanc.

Voix : Son cri de reconnaissance est constitué de 3 ou 4 sons de flûte. Il émet parfois de façon répétitive de très basses notes soutenues " uru...uru.... uru..uru.. " qui portent loin. Ce cri, émis en duo et commencé par le mâle, est entendu à proximité de l'aube ou du crépuscule, spécialement pendant les nuits de pleine lune, lorsque les bandes sont rassemblées dans les arbres pour se nourrir ou se reposer. Il est également produit à partir d'un perchoir pendant la saison de reproduction. Quand il est alarmé, le tocro uru emet un puissant "wit, wit, wit".

Reproduction : On a peu de renseignements sur ses moeurs reproductives dans la nature. C'est un oiseau monogame. Les nids sont posés directement sur le sol, parfois dans une cavité. Ils sont toujours protégés par un abri de feuilles sèches qui comporte une entrée latérale et un toit solide. Les oeufs sont blancs, virant au jaunâtre ou même au rougeâtre s'ils sont souillés. Plusieurs femelles peuvent déposer leur ponte dans le même nid si bien qu'il n'est pas rare que cette dernière atteigne jusqu'à 12 oeufs. La saison de reproduction se déroule d'Août à Septembre. Les oiseaux en captivité construisent un nid recouvert d'un dôme et déposent successivement 5 et 3 oeufs. La seconde ponte, moins importante que la première, est déposée dès que la première couvée est dispersée. La femelle s'occupe seule de l'incubation qui dure 18 à 19 jours. Elle ne reçoit aucune aide du mâle en ce qui concerne l'éduction et le nourrissage des jeunes.

Nourriture : Les tocros urus se nourrissent de noisettes, plus particulièrement celles de l'araucaria, ainsi que de baies et de fruits, notamment ceux du Phytolacca decandra, ou raisin d'Amérique, un plante de un ou trois mètres de haut, que l'on trouve dans les lieux incultes, les buissons, le long des sentiers ou au pied des murs. Curieusement, alors que toutes les parties de cette plante sont réputées comme toxiques, les baies n'ont apparemment aucun effet sur les oiseaux : les tourterelles également en sont friantes. Pour compléter son régime, le tocro uru consomme aussi probablement des insectes. Pour rechercher sa nourriture, il se perche sur d'étroites branches horizontales, à mi-hauteur dans les arbres.

Comportements : Ses moeurs ont peu été étudiées dans la nature mais elles paraissent assez semblables à celles du tocro de Guyane. On les oberve principalement en couples , en petites bandes ou en groupes familiaux constitués habituellement de 6 à 8 membres, mais pouvant atteindre parfois de 10 à 15 participants. Ces données demeurent constantes même lorsque la femelle niche. Le tocro uru préfère prendre la fuite en cas de danger, notamment quand il est en compagnie de jeunes. Il se cache parfois en se tapissant à terre. Les oiseaux dérangés peuvent retourner vers l'endroit où ils trouvent leur nourriture.