TINAMOU PERDRIX

Nothoprocta perdicaria

Classe : Oiseaux Ordre : Tinamiformes Famille :Tinamidés Longueur : 29,5-32 cm Poids : ?? gr longévité : ?? ans

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Caractères distinctifs : Le tinamou perdrix a une sihouette très reconnaissablle à cause de son corps trapu et de sa queue extrêmement brève. L'extrémité des larges ailes est arrondie. Le bec légèrement courbé ressemble nettement à celui du Colin de Californie (Callipepla californica). Le pattes sont courtes, puissantes et de couleur jaune pâle.
Les parties supérieures paraissent striées ou écaillées car les plumes couleur cannelle des couvertures alaires et des secondaires ont de larges bordures claires. La face présente une teinte chamois foncé avec un long sourcil sombre descendant. Les joues sont recouvertes de fines rayures. Le capuchon est un peu plus pâle. Le cou est brun avec des taches sombres sur la partie basse. La poitrine est uniformément grise avec des stries assez complexes sur les côtés. La gorge est blanchâtre. Le reste des parties inférieures (ventre et sous-caudales) est plus clair que le dessus. Le dessous des ailes est brun-roussâtre.
Les juvéniles ressemblent à leurs parents, mais leur poitrine est brune avec des marques noirâtres et non pas grise.
La race Sanborni qui vit dans le Sud de l'aire affiche une livrée nettement plus sombre que celle de la race nominale avec des stries brun roussâtre sur le dessus du dos et sur les fesses. Le gris de la poitrine est très discret ou souvent même absent.

Chant et voix : Les tinamous perdrix ont un long et puissant sifflement qui est composé de 2 syllabes et qui résonne de la façon suivante : "swee wee". Quand ils sont perturbés, les séries de sifflements deviennent plus bas et peuvent être retranscrits comme des "swee wee wee wee". Dans ce cas, les cris sont entrecoupés par des bruits d'ailes rapides et rythmés.

Habitat et Distribution : Les tinamous perdrix fréquentent principalement les zones d'arbrisseaux et de broussailles dans les régions de montagnes situées entre 400 et 2000 lètres d'altitude. Ils apprécient également les forêts semi-arides pourvues d'acacias ou d'un mélange de guyacans (porlieria) et de cocotiers du Chili (jubaea) . On les trouve également dans les prairies et les champs de céréales. Ils se déplacent souvent le long des routes.

Les tinamous perdrix sont endémiques du Chili . Ces oiseaux sont observables dans toutes les provinces du Pays excepté Los Lagos, Tarapaco, Antefagosta, Aisen et Magallanes. Son aire de distribution déborde toutefois légèrement sur l'Argentine voisine. L'espèce a été implantée sur l'île de Pâques. 2 races sont officiellement reconnues : N.P.perdicaria , la race nominale (Nord-Centre du Chili, dans les provinces d'Atacama, Coquimbo, Valparaiso, Santiago, O'higgins et Maule) - N.P.sanborni ( Sud-centre du Chili, dans le sud de Maule, dans les provinces de Bio-bio, Araucana et dans le Nord de Los Lagos).

Comportements : Contrairement aux autres ratites, les tinamous sont capables de voler, même s'ils ne sont pas très performants dans ce domaine. Ces oiseaux ont des moeurs majoritairement terrestres, se regroupant généralement en petites bandes . Quand ils se déplacent, ils marchent en adoptant une stature rectiligne assez rigide et ils maintiennent leur couvertures caudales bien en arrière de leurs pattes. Quelque soit leur positionnement géographique, ces oiseaux sont considérés comme sédentaires.

Reproduction : La saison de nidification se déroule principalement en Décembre. Le nid est une simple dépression grattée à terre et garnie avec quelques brins d'herbes désordonnés. Il est dissimulé à l'abri d'un buisson ou sous une épaisse touffe d'herbes. La femelle y dépose entre 5 et 12 oeufs couleur chocolat avec un lustre brillant comme de la porcelaine. Dès qu'elle a déposé sa ponte, elle abandonne la couvée et délègue la totalité des responsabilités au mâle. Celui-ci couve seule pendant environ 21 jours. Dès qu'il s'absente du nid pour chercher de la nourriture, il le recouvre d'une couche de plumes et le laisse sans surveillance le temps qu'il accomplisse sa tache.
A la naissance, les oisillons ont un duvet chamois avec des rayures sombres. Peu de temps après l'éclosion, ils sont capables de courir. Alors qu'ils ne sont encore qu'à mi-croissance, ils sont déjà aptes à voler. Avec l'âge, des points bleus ou gris apparaissent sur leur plumage.

Nourriture : Le peu d'informations que l'on possède à ce jour indique que la plupart des tinamous ont un régime mixte composé à la fois de matières végétales et de petits animaux, en particulier des invertébrés. Les oisillons semblent plus dépendants des insectes que les adultes, sans doute à cause de la plus grande valeur nutritionnelle contenue dans ce genre d'aliments.
Si l'on ne tient compte uniquement que du régime, les tinamous peuvent être répartis en 3 groupes. Les populations qui vivent dans les forêts , c'est à dire les oiseaux du genre Tinamus, Nothocercus et Crypturellus, se nourrissent majoritairement de fruits charnus. Les oiseaux qui vivent à très haute altitude, c'est à dire uniquement les deux espèces du genre tinamotis, consomment la partie végétative des plantes, autrement dit les feuilles, les jeunes pousses, les bourgeons, les fleurs et les tiges les plus tendres. Contrairement au 2 autres groupes, les espèces du genre Nothoprocta vivant dans les prairies alpestres ou les broussailles semi-arides , comme c'est le cas de notre tinamou perdrix, ingurgitent principalement des graines. . Ce dernier creuse également la terre avec son bec pour trouver des racines et des tubercules. Le positionnement de ses narines à la base du bec est vraisemblement une forme d'adaptation à cette activité. Comme les gallinacés, les tinamous du genre nothoprocta n'utilisent pas leur pieds pour dégager la terre autour du trou.

Protection/Menaces : D'après le Handbook, les tinamous perdrix ne sont pas globalement menacés. Toutefois, leurs effectifs se sont considérablement réduits dans le Nord et ils sont devenus assez rares ou clairsemés dans le Sud. Ces oiseaux sont un gibier très apprécié au Chili. Ils sont donc chassés et traqués par des chasseurs équipés de fusils et de chiens. La race perdicaria a été introduite à l'île de Pâques dans un milieu adapté et protégé des turbulences humaines.