FAISAN DE SWINHOE

Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés

Habitat : Découvert en 1862, par le naturaliste anglais Swinhoe, alors consul à Formose, ce faisan vit uniquement sur cette île. Sa biologie, à l'état sauvage reste très mal connue cependant l' 'habitat de ce faisan peut être défini comme forêt dense de feuillus à une altitude inférieure à 2500 mètres. Il fréquente aussi pour se nourrir les paysages ouverts tels que les chemins forestiers et les lisières de bois. Il se positionne en priorité au niveau du sol de forêts pourvues d'une canopée assez dense et d'un sous-bois clairsemé. Néanmoins, on peut occasionnellement le trouver dans de vieux boisements secondaires, des plantations de bambous ou même dans des forêts mixtes. En raison d'une déforestation assez importante à basse et à moyenne altitude, les populations trouvent des conditions idéales aux alentours de 1000 m mais restent sous la menace d'une éventuelle atteinte à leur habitat.

Caractères distinctifs : Par beaucoup de points, il ressemble au faisan d'Edwards. Cependant, il est plus grand, il s'en distingue par sa courte crête blanche, sa tête, son cou et sa poitrine bleue ainsi que par ses caroncules faciaux rouges plus développés. Une très large bande longitudinale blanche parcourt le haut du dos encadrée par les scapulaires marron-rouge . Les couvertures alaires sont noires avec des reflets métalliques verts, la plume centrale de la queue est blanche. Le poules sont principalement marron et leur plumage est grivelé de marques triangulaires chamois-jaune. La première année, les jeunes mâles paraissent identiques aux adultes cependant leur plumage est plus terne et la large bande dorsale blanche est moucheté de brun.

Nourriture : Lorsqu'ils sont à la recherche de nourriture, les faisans de Swinhoe suivent chaque jour le même itinéraire. Des indices et des traces visibles çà et là dans la végétation permettent de déterminer le chemin suivi. Ces chemins ne sont pas permanents et le même faisan peut avoir plusieurs entrées dans son aire de nourrissage. Le faisan de Swinhoe est actif à l'aube et en fin de journée, surtout par temps de brouillard, lorsque la visibilité est basse. L'examen de son estomac a permis de déterminer son régime : il est constitué principalement de graines d'herbacées, de fleurs, de mousses, de fruits et dans un moindre pourcentage d'insectes tels que les termites, les papillons, les sauterelles et les coléoptères. Lorsque les ressources sont abondantes, la recherche de nourriture s'effectue en groupes. Si les individus sont trop proches l'un de l'autre, ils se donnent des coups de becs pour s'inciter mutuellement à garder leurs distances.

Reproduction : Les nids sont si bien dissimulés qu'il est très difficile de les localiser. Il sont placés à terre dans des endroits secrets à l'abri de souches et de rochers qui les protègent contre les prédateurs et les intempéries. Parfois, le nid est construit dans un arbre bien caché par la végétation. La femelle pond 3 à 6 oeufs dont l'incubation dure entre 25 et 28 jours. Au bout de 2 à 3 jours, les poussins sont capables de s'aventurer hors du nid par leur propres moyens. Ils sont recouverts de duvet et commencent à développer leur plumage en trois semaines. Les jeunes sont très semblables aux femelles. Il faut attendre la fin de l'hiver pour que les jeunes mâles commencent à revêtir leur parure d'adulte.

Comportement : Il n'est pas très sociable. Hors saison de reproduction, les faisans de Swinhoe déambulent seuls. D'Avril à Septembre, ils se promènent en groupes restreints, soit des poules avec leurs poussins, soit des bandes réduites de jeunes immatures. On connait peu d'exemples d'attaques par des prédateurs même s'il est parfois fait mention d'autours huppés qui dévoraient des faisans morts. Par contre, de nombreux mammifères et des chouettes s'en prennent régulièrement aux poussins. De même, certains autres mammifères et des serpents pillent les nids et sont friands d'oeufs. Lorsqu'un danger est avéré, la femelle pousse un cri d'alarme pour permettre aux poussins de se cacher dans la végétation. Elle entame ensuite une manoeuvre de diversion pour éloigner le prédateur du nid. Si elle est couronnée de succès, la femelle s'empresse alors de rejoindre le nid pour deplacer les jeunes et mettre à l'abri sa couvée.