ROULOUL COURONNE

Rollulus rouloul

Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés Longueur : 24-25 cm Poids : 225-275 gr

Crested wood Partridge, Roulroul partridge Pernice crestata Perdiz rulrul Strausswachtel Gekuifde Bospatrijs Hjelmvagtel harjapyy

Habitat et Distribution : Les roulouls couronnés fréquentent les forêts pluviales en région de plaine et sur le versant des collines jusqu'à 1200 mètres. Elles restent présentes dans les forêts de grande taille qui ont subi un abattage sélectif et raisonnable. Ces oiseaux sont endémiques du sud-est de l'Asie. On les trouve dans le sud du Myanmar et de la Thailande, dans toute la péninsule malaise ainsi qu'à Sumatra et à Bornéo. Dans les années encore récentes, on pouvait également l'observer dans les îles Bangka et Beli Tung, au large du sud-est de Sumatra, mais l'espèce semble désormais éteinte dans ces deux régions.

Caractères distinctifs : Cette petite perdix trapue qui fréquente le plancher des forêts peut apparaitre noirâtre ou toute sombre dans l'obscurité des sous-bois, mais dans des conditions idéales de lumière, le mâle présente un lustre métallique bleu-vert , une remarquable crête rouge en forme de brosse et une tache blanche évidente sur le front. La femelle se distingue par sa livrée vert-pois et sa tête gris-ardoise sans crête. En raison de tous ces caractères remarquables, cet oiseau ne peut être confondu.

Chez le mâle adulte, le lustre bleu-noir du plumage devient vert métallique sur le dos et les couvertures sus-caudales. La parite sommitale du front porte quatre longues vibrisses noires dont la racine se perd dans une petite tache blanche, juste en avant de la massive crête chatain-rouge. La queue est noirâtre, les couvertures alaires brun foncé avec des filets extérieurs plus pâles aux primaires formant une bande brunâtre sur l'aile repliée. Chez la femelle, la crête rouge est absente mais quelques longues vibrisses frontales demeurent. La tête la gorge sont gris-ardoise, virant au noirâtre sur la nuque. Le reste du plumage corporel est vert, excepté les scapulaires et les ailes qui sont rousses, ces dernières avec de fines vermiculations. Les juvéniles ressemblent à une copie plus terne de la femelle, mais les ailes paraissent moins rousses avec un liseré chamois à chaque plume. Le plumage du reste du corps est vert avec une nuance plus grise. La peau nue autour de l'oeil est plus terne et moins étendue. Les jeunes mâles acquièrent assez rapidement les caractères des adultes.

Voix : Le chant est un sifflement mélancolique de deux syllabes "si-ul" dont la seconde est plus aigüe. On l'entend très communément tôt dans la matinée ou assez tard le soir.

Reproduction : C'est un oiseau monogame. Le nid est une cavité garni de feuilles d'un diamètre qui varie de 15 à 20 centimètres. Il est situé sur le sol de la forêt, dans la litière de feuilles à l'intérieur de la quelle les parents creusent assez profondément. Ils sont très difficiles à repérer sauf lorsqu'on aperçoit les oiseaux y pénétrer ou en sortir. Dans la péninsule malaise, les mâles commencencent à chanter à partir de Janvier, mais on trouve des oeufs de Décembre à Juin et en Août. Les oisillons sont surtout visibles à la fin de Novembre. La ponte comprend généralement 5 ou 6 oeufs blanc mat dont l'incubation dure 18 jours. Les deux parents s'occupe de l'éducation des jeunes, les nourrissant au bec à bec, ce qui est plutôt inusité chez les galliformes, ces derniers ayant pour habitude de picorer à terre. Egalement étrange pour des perdrix, les petits, bien que précoces, restent au nid jusqu'à ce qu'ils deviennent autonomes, c'est à dire vers l'âge de trois mois.

Comportements : C'est une des perdrix forestières asiatiques les plus communes. On la rencontre le plus souvent seule ou en couple, mais elle se déplace egalement au sein de bandes mixtes ou de groupes d'âge pouvant contenir jusqu'à 15 individus. Ces groupes sont constitués vraisemblablement par le regroupement de 2 ou 3 familles. Elle marche de façon vive et saccadée. Quand le groupe est alarmé, il s'éparpille bruyamment dans tous les sens, avant de reprendre contact, dès que le danger est passé, par un cri qui appelle au rassemblement. Au signal entendu, chaque individu traverse en trombe les chemins pour rejoindre les autres. Les roulouls couronnés préférent courir quand ils se sentent menacés, ils n'utilisent le vol bas et sur une courte distance qu'en dernier ressort. Le couple cherche sa nourriture de concert, la femelle suivant le mâle à une courte distance. S'il perd le contact, chacun appelle son partenaire par de doux sifflements. Les groupes familiaux se reposent dans les branches, à quelques mètres au-dessus du sol.

Nourriture : Les roulouls couronnés se nourrissent en grattant, en se chamaillant et en picorant dans la litière de feuilles où ils recherchent des fruits, des graines et un large choix d'invertébrés. Ils se tiennent souvent en compagnie de porcs sauvages ou ils se placent sous des arbres fruitiers de façon à profiter des produits que les singes ou certaines autres espèces d'oiseaux ont abandonné ou laissé tomber.