PINTADE DE PUCHERAN

Guttera pucherani

Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Numididés Longueur : 48-50 cm Envergure : 75-100 cm Poids : 721-1573 gr

Crested Guineafowl   Kräuselhauben-Perlhuhn Pintada Moñuda Numida dal ciuffo   Kroonparelhoen Khokhlataïa Tsiesarka töyhtöhelmikana

Caractères distinctifs : La race nominale de la pintade de pucheran (Guttera pucherani pucherani) présente un ensemble gris sombre à noir moucheté de petits points blanchâtres. Cependant, le trait de reconnaissance le plus remarquable est constitué par la tignasse bouclée de plumes noirs qui culmine au sommet du crâne. Une peau rouge cerne les orbites, couvre les joues les oreillons et la partie antérieure du cou. Les iris sont rouges. Le reste de la tête et le haut du cou sont recouverts par une peau

nue bleu cobalt brillant . Le collier noir qui fait la transition entre le cou et la poitrine est presque insignifiant, si bien que les mouchetures blanches arrivent presque jusqu'à la partie nue du cou. La queue noire ne possède aucune caractéristique remarquable si ce n'est qu'elle est courte et maintenue légèrement élevée. Les pattes brun foncé à noir. il n'y a pas de de dimorphisme sexuel.

Outre la race nominale pucherani ou Pintade de Pucheran qui vit en Afrique de l'Est, de la Somalie du sud jusqu'au centre de la Tanzanie en passant par le Kenya et que nous avons avons décrit précédemment, il existe 4 autres sous-espèces : La Pintade d'Edouard (Guttera p. edouardi) (Mozambique, Zambie et Afrique du Sud) se caractèrise par sa face et sa partie supérieure du cou gris-bleu, son pli blanchâtre qui se développe de la bouche jusqu'à l'arrière du cou. Sa crête est plus courte, moins compacte. Ses pattes sont gris sombre. La Pintade barbue ( Guttera p. barbata) (Sud Tanzanie, Mozambique et Malawi) présente une peau faciale noire et bleue, sans le moindre soupçon de rouge ou de blanc. Les mouchetures qui recouvrent le plumage sont blanches excepté sur le dos où elles affichent une nuance de bleu. La Pintade de Verreaux (guttera pucherani verreauxi) ( Ouest du Kenya, Angola et Zambie) possède une peau faciale bleue, mais avec une gorge et un avant du cou rouge éclatant. Elle a les iris brun sombre. Son plumage corporel est tacheté de blanc -bleuâtre ( pas uniquement de blanc). Son collier est uniformément noir - La Pintade de Scalter (Guttera . p. scalteri) (Afrique de l'Ouest, Nigéria et Cameroun) affiche une courte tignasse, moins frisée sur le front que la pintade de Verreaux, mais plus longue sur l'arrière du capuchon.

Ce comportement l'aide à se débarrasser des puces et des autres parasites qui résident dans ses plumes. Si un oiseau est inquiet, il pousse un cri d'alarme. Dressé, le cou tendu, il lance un trille musical aigu. En entendant cet appel, toute la bande se réfugie dans les arbres. Là, son plumage la rend pratiquement invisible. Elle attend immobile jusqu'à ce que le danger soit passé.

Reproduction : Compte-tenu de sa vaste aire de distribution, la saison se déroule à des moments différents de l'année selon les régions. Généralement elle bat son plein au beau milieu de la saison des pluies : Novembre-Décembre au Natal, Novembre-Janvier au Zimbabwe, Novembre-Février en Zambie, uniquement Novembre au Mozambique et approximativement pendant toute l'année dans les régions équatoriales, cela dépendant de la longueur de la saison humide. Dès le début de la saison de nidification, le mâle de la pintade de pucheran entame une parade nuptiale complexe. Au cours de celle-ci, il parcourt une faible superficie de terrain en dressant et en courbant tour à tour le cou et la tête. Le mâle et la femelle quittent le groupe pour établir leur nid. Le couple est formé pour la vie et ne regagne la bande que lorsque les jeunes ont achevé leur croissance. Après l'accouplement, les pintades creusent une cuvette au sol, à l'abri d'une végétation fournie, d'ordinaire au milieu de feuilles mortes.Elles la garnissent de feuilles et d'herbes. La femelle y dépose 4 à 5 oeufs rosés dont la coquille est particulièrement épaisse. Elle les couve 25 à 28 jours. Après l'éclosion, le mâle et la femelle élèvent ensemble les jeunes. Au bout de 15 à 20 jours, les petites pintades sont capables de voler pour gagner un perchoir nocturne à deux mètres du sol.

Nourriture : La pintade huppée se nourrit surtout de graines et de fruits auxquels elle ajoute d'autres éléments végétaux, des coléoptères, de sauterelles, des termites et même de petits escargots. Elle boit aux points d'eau et dans les flaques. Pendant la saison sèche, lorsque les ressources aquatiques viennent à manquer, la pintade se sert de son bec pour creuser le sol, en quête de racines et de bulbes qui lui permettent de se désaltérer. Son activité est essentiellement diurne et elle déambule, tête baissée, cherchant sur le sol de façon opportuniste toutes les ressources qui se présentent. La pintade de Pucheran prélève quelques fruits directement dans les arbres mais on voit souvent les bandes suivre la progression des singes frugivores dans les branches où ils mangent fruits et noix. Les oiseaux attendent alors que ces fruits tombent à terre.

Habitat et distribution : Les types d'habitat sont variés. La race nominale de la pintade de Pucheran fréquente les régions boisées éparses, les fourrés, les broussailles et les lisières de forêt, toutes sortes d'endroits généralement plus ouverts que les autres sous-espèces. La race de Verreaux, dont l'aire de distribution est plus méridionale, opte pour une stratégie assez différente et affectionne les zones forestières plus épaisses et plus denses. Elle parait notamment lié aux forêts-galeries, ces longues bandes arbustives

Chant et voix : C'est un oiseau discret et timide en général, moins bruyant que la pintade de Numidie (Numida meleagris). Cependant, en certaines circonstances, il sort de sa réserve naturelle. Notamment, son cri d'alarme ressemble à un bruit de perforation ou à un cliquetis métallique et, quand il se nourrit, il est également capable d'émettre une production molle assez proche d'un rire . S'il est dérangé, il s'envole vers la cime des arbres en poussant des cris d'alarme bruyants "chuck-chuck-chuckchuckkerr". Lorsqu'elle cherche sa nourriture, la pintade de pucheran reste en contact avec les autres membres de la troupe en produisant de petits appels sourds "tok-é-tok-tok-tok-tok".

Comportement : La pintade de pucheran est hautement grégaire en dehors de la période de nidification et on l'observe souvent en bandes de 10 à 30 oiseaux. Les troupes les plus importantes peuvent atteindre jusqu'à 50 membres. Au sein de ces troupes, les groupes familiaux restent souvent unis et peuvent parfois vivre à part. La pintade de pucheran passe la nuit perchée dans les arbres. Au petit matin, elle descend se nourrir dans le sous-bois ou les fourrés. Lorsque la chaleur est à son comble, elle recherche l'abri de la végétation épaisse, mais il lui arrive de sortir du couvert pour trouver de l'eau ou prendre un bain de poussière en gonflant son plumage et en se roulant à terre.

le long des cours d'eau insérés dans la savane. C'est également le cas de la race Edouardi qui affectionnent particulièrement les forêts denses.

Protection/Menaces : Le pintades de pucheran sont très sensibles aux modifications qui affectent leur environnement. La destruction des habitats boisés en Afrique de l'Est semble même les mettre en danger. Bien que leur territoire soit relativement vaste, on ne peut pas dire que ce soit une espèce commune, mais son mode de vie extrêment discret et sa fréquentation des habitats denses amène sans doute la plupart des orntihologistes à sous-estimer ses effectifs. Quoiqu'il en soit, l'espèce ne bénéficie apparemment d'aucune mesure de protection et est considérée comme "de préoccupation moindre" (LC) par l'IUCN.