Ce groupe naturel et assez homogène fait partie de l'ordre des Galliformes. Il est même parfois intégré dans les Phasianidés en tant que sous-famille.

Mais en dépit de plusieurs facteurs morphologiques et comportementaux communs aux deux familles, les Tétraonidés présentent quelques différences comme les narines et les tarses emplumés, l'absence d'ergot, des doigts avec des écailles sur les côtés pour mieux grimper aux branches ou marcher sur la neige, une queue plus courte et un corps plus trapu paré d'un plumage moins coloré.

Pendant la saison de reproduction, les Tétraonidés mâles développent un lobe rouge ou jaune au-dessus de l'œil, mais pas de caroncules ou de face nue et colorée comme chez les faisans. Certains ont en revanche des portions de peau nue sur les côtés du cou. Ce sont des sacs œsophagiens qui, une fois gonflés, produisent des sons résonnants tandis que le mâle parade. Ceci constitue une autre différence entre les deux familles. 

Cependant, Phasianidés et Tétraonidés sont étroitement associés et malheureusement, tous deux sont reconnus en tant que gibier renommé dans de nombreux pays.

La famille des Tétraonidés comprend 18 espèces réparties en 7 genres. Les mâles ont un plumage plus contrasté et sont plus grands que les femelles qui elles, en revanche, ont des couleurs cryptiques qui les rendent presque invisibles lorsqu'elles couvent sur le sol. Les poussins ont en général la calotte typiquement brune ou châtain souvent bordée de lignes noires, et le juvénile est une réplique plus petite de la femelle adulte.

Première partie : description des espèces

Le genre Falcipennis comprend deux espèces, le Tétras de Sibérie (F. falcipennis) et le Tétras du Canada (F. canadensis).

Les deux espèces sont étroitement associées, en particulier à cause de leur plumage, des parades nuptiales, et de leurs comportements pendant la reproduction et autres. Les mâles sont trapus, avec presque les mêmes dessins sur les parties supérieures brunes ou grises, et les parties inférieurs noires sont tachetées ou barrées de blanc de façon très évidente. La bavette noire est bordée d'une bande blanche étroite. La tête, le cou et le haut de la poitrine forment une longue « capuche » grise ou brune finement barrée de blanchâtre semblable chez les deux espèces. Le lobe rouge est suivi d'une courte rayure post-oculaire blanche.
La seule différence se trouve au niveau de la queue sur laquelle le Tétras du Canada  présente des extrémités blanches sur les couvertures sus-caudales et les rectrices.Les deux femelles ont un plumage cryptique, mais chez le Tétras du Canada, la femelle a le cou et la poitrine brun ocrés, et son plumage est plus foncé dans l'ensemble que celui de la femelle du Tétras de Sibérie.  
Le Tétras de Sibérie a une distribution restreinte dans les régions lointaines de l'est de la Russie où il se trouve dans les forêts de conifères avec des épicéas et des sapins, et il fréquente les épais sous-bois tapissés de mousse où il peut trouver des baies pour se nourrir. L'espèce est considérée comme étant « presque menacée » à cause de l'exploitation intensive de la forêt par les humains.      

Le Tétras du canada est présent depuis l'Alaska, à travers le Canada jusqu'en Nouvelle Ecosse, ainsi que dans quelques états du nord de l'Amérique du nord. Cette espèce fréquente aussi les forêts de conifères et pendant l'été, on peut la voir dans les sous-bois épais avec des broussailles basses et des buissons de myrtilles. L'espèce n'est pas menacée actuellement.Les deux espèces sont largement sédentaires dans leurs distributions respectives, n'effectuant que quelques courtes dispersions.

FAMILLE DES TETRAONIDES
Tétras, Lagopèdes et Gélinottes

Le Tétras sombre (D. obscurus) est l'unique membre du genre Dendragapus. Celui-ci est plus grand avec une longueur de 47-57 centimètres. Le mâle est plutôt gris ou gris ardoisé avec une longue queue carrée terminée par une bande grise. Pendant les parades, on peut voir les lobes oculaires jaunes devenir orangés ou rouge vif. Cette espèce a un sac œsophagien de chaque côté du cou, jaune chamoisé pour les races côtières et violacé chez les races de l'intérieur. Sur les parties inférieures, les couvertures sous-caudales sont tachetées de blanc et bien exposées lorsque la queue est relevée.  

La femelle est plus brune avec le sommet de la tête, la nuque, les scapulaires, la poitrine et les flancs barrés de blanc.

Le Tétras sombre se trouve dans les régions hautes de l'Amérique du Nord, depuis le sud-est de l'Alaska et les Territoires du Nord-Ouest, vers le sud jusqu'en Californie, Arizona, Nouveau Mexique et Colorado. Il est visible depuis le niveau de la mer jusqu'à 3600 mètres d'altitude. Il fréquente les forêts de conifères (sapins) en montagne, et se reproduit dans des habitats boisés plus ouverts et plus secs. Ce tétras est commun à travers sa distribution avec des densités variables en fonction des zones urbanisées et cultivées. Aucune menace sérieuse ne pèse sur cette espèce pour l'instant. Il a tendance à se déplacer vers les hauteurs pour passer l'hiver.    

Le genre Lagopus comprend aujourd'hui quatre espèces, le Lagopède des saules (L. lagopus), le Lagopède alpin (L. mutus), le Lagopède à queue blanche (L. leucurus) et le Lagopède d'Ecosse (Lagopus scotica).

A part le Lagopède d'Ecosse qui est à présent une espèce à part entière alors qu'auparavant il n'était qu'une sous-espèce de Lagopus lagopus, les mâles en hiver sont entièrement blancs. Cependant, les mâles Lagopède des saules et Lagopède alpin présentent des rectrices externes noires bien visibles en vol, alors que le Lagopède à queue blanche porte bien son nom en étant entièrement blanc en hiver, y compris la queue. 

Pendant l'hiver, les trois espèces entièrement blanches diffèrent par quelques détails sur la tête. Le Lagopède à queue blanche et le Lagopède des saules ont lobe rouge étroit sur l'œil et la tête est blanche chez les deux sexes, alors que le Lagopède alpin mâle présente une ligne noire depuis le bec et en travers de l'œil, et un lobe rouge également. La femelle a la tête blanche. Tous ont un bec noirâtre, des yeux sombres et les pattes et les doigts emplumés et blancs.

Le plumage nuptial est tacheté ou barré de noirâtre, brun ou roux sur le dessus, la tête, le cou, le haut de la poitrine et les flancs. En général, l'abdomen et le bas-ventre sont blancs, comme une partie des ailes. Le lobe rouge devient plus vif et plus gros chez les mâles. Le Lagopède des saules mâle a des couleurs plus rousses que les autres espèces.       
Le printemps et l'automne sont les saisons pendant lesquelles les oiseaux muent et ont une apparence tachetée de blanc. Les femelles ont un plumage plus terne et cryptique que les mâles, avec des lobes beaucoup plus petits.

Le Lagopède des saules se trouve surtout dans la toundra arctique et dans les zones boisées de saules et d'aulnes, avec des buissons porteurs de baies, de l'herbe et de la mousse. Il est présent depuis l'Alaska, dans le nord du Canada et à Terre-Neuve, en Scandinavie et en Sibérie. Selon l'endroit, l'espèce est sédentaire (Scandinavie) et migratrice partielle ailleurs où elle se déplace dans les zones forestières.L'espèce est largement répandue et commune ou abondante dans sa vaste distribution. Quelques fluctuations ont été rapportées à cause d'un habitat non adapté dans certaines régions. Cependant, le Lagopède des saules n'est pas menacé actuellement. 

Le Lagopède alpin peut se trouver dans tous les pays entourant le Pôle Nord, comme le Groenland, l'Islande, l'Europe, l'Asie et l'Amérique du Nord, ainsi que dans les montagnes du sud de l'Europe. Il fréquente les zones rocheuses avec de la végétation éparse dans la toundra, et plus loin au sud, il préfère la montagne. En hiver, il lui arrive de se déplacer vers des zones moins enneigées pour trouver de la végétation sur le sol.  Les populations du Lagopède alpin pratiquent des déplacements limités, plutôt altitudinaux et associés aux conditions climatiques locales et aux ressources de nourriture. Les populations de l'Arctique bougent davantage mais ne font que se disperser. Cette espèce n'est pas menacée actuellement.

Le Lagopède à queue blanche est commun localement sur les pentes rocheuses des montagnes et dans les prairies d'altitude. On le trouve dans les montagnes de l'ouest des Etats-Unis, au Canada et en Alaska où il est résident permanent, et ne pratique que des déplacements altitudinaux en hiver. L'espèce n'est pas menacée actuellement.   

Le Lagopède d'Ecosse a le plumage brun-roux tout au long de l'année, y compris en hiver, mais les parties inférieures présentent des stries et des taches blanches plus nettes que sur le dessus. Les pattes et les doigts sont couverts de plumes blanchâtres. La queue courte est noirâtre.Le Lagopède d'Ecosse se trouve dans la toundra sans arbres et dans les hautes landes de bruyères en Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande, et il lui arrive de fréquenter aussi les zones agricoles pendant les hivers froids. Cette espèce est surtout sédentaire dans sa distribution, et ne pratique que quelques déplacements altitudinaux.

En dépit de quelques déclins dus aux changements dans l'habitat, l'espèce n'est pas menacée actuellement. 

Le genre Tetrao comprend quatre espèces appelées « tétras ».

Autrefois, ce genre était divisé en deux, « Tetrao » pour les plus grands tétras, et « Lyrurus » pour les tétras qui possèdent cette queue si particulière en forme de lyre.

Les premiers sont les plus grands. On trouve le Grand tétras (Tetrao urogallus) et le Tétras à bec noir (Tetrao parvirostris). Les deux autres espèces sont le Tétras lyre (Tetrao tetrix) et le Tétras du Caucase (Tetrao mlokosiewiczi). Ces deux espèces sont plus petites. Les membres du genre Tetrao sont des espèces forestières qui diffèrent surtout par le plumage des mâles, la forme de la queue et la taille générale. 

Le Grand Tétras est la plus grande espèce de la famille des Tétraonidés avec une longueur de 80 à 115 centimètres. Le mâle a le plumage sombre avec la tête et le cou noirâtres. Le corps est gris foncé à noirâtre avec des taches et des stries blanches variables, et une teinte irisée bleu-vert sur la poitrine.
Contrairement aux deux autres espèces plus petites, la queue est relativement longue et arrondie avec de légères taches blanchâtres souvent exposées au cours des parades.Le bec est blanc ivoire. Les yeux sont bruns surmontés d'un lobe rouge. Les pattes et les doigts sont gris foncé avec les tarses emplumés.
La femelle est plus petite. Elle a un plumage cryptique, barré et tacheté de noir, gris ou chamois. On peut voir une tache de couleur rouille sur la poitrine. La queue est arrondie et rousse.
Le Grand Tétras se trouve dans la partie nord de l'Europe, à l'ouest et au centre de l'Asie, et on trouve quelques populations isolées dans le nord de l'Espagne et au centre de l'Europe. Il a été introduit en Ecosse. Il fréquente les forêts  de conifères et les bois de feuillus plus isolés selon la distribution. En été, il est surtout présent dans la forêt épaisse où il trouve des buissons qui lui procurent des fruits, alors qu'en hiver, il préfère la forêt plus ouverte.

Cette espèce est sédentaire dans sa vaste répartition, et seuls quelques déplacements locaux sont observés en fonction des ressources de nourriture.

Les populations semblent stables mais des déclins sérieux ont été observés dans l'ouest de l'Europe. Cependant, l'espèce n'est pas menacée actuellement. 

Le Tétras à bec noir est légèrement plus petit avec une longueur de 68 à 97 centimètres. Celui-ci est plus foncé que le précédent, avec un plumage noirâtre et le dessous noir. Mais on peut voir des extrémités blanches aux rémiges secondaires, et des marques blanches sur les scapulaires, les grandes couvertures alaires et les couvertures sus-caudales. Le bec noir est plus petit que chez Tetrao urogallus. Les yeux sont bruns avec un petit lobe rouge au-dessus. Les pattes et les doigts sont brun foncé avec les tarses emplumés.  
La femelle est beaucoup plus petite. Elle est presque semblable à la précédente mais elle est plus sombre et présente un plumage davantage barré. Le Tétras à bec noir se reproduit dans les forêts de mélèzes de la taïga dans l'est de la Russie et certaines parties du nord de la Mongolie et en Chine. Il est visible aussi bien dans les plaines qu'en montagne, et selon les régions, on peut aussi le trouver dans les forêts mixtes. Il préfère habituellement les paysages plus ouverts que Tetrao urogallus.

Les populations ont décliné, et autrefois, cette espèce était très commune et beaucoup chassée dans certaines zones. Mais cependant, elle n'est pas menacée pour le moment.  

Les deux autres espèces du genre Tetrao, anciennement genre Lyrurus, ont un aspect différent avec un plumage noir brillant et la queue en forme de lyre. 

Le Tétras lyre est le plus grand, avec une longueur de 60 centimètres. Son plumage noir avec des reflets bleu-vert présente des marques blanches sur la zone carpienne, la barre alaire et les couvertures sous-caudales. La queue en forme de lyre présente de longues rectrices externes recourbées vers l'extérieur. Sur la tête, les lobes oculaires rouges sont présents.
A la fin de l'été, les plumes de la tête et du cou deviennent tachetées ou barrées de brun, et on peut voir un peu de blanc sur la gorge. La femelle est beaucoup plus brune et son plumage est barré de noir. Elle a la queue plus courte, légèrement fourchue lorsqu'elle est fermée.
Le Tétras lyre est sédentaire et se reproduit dans le nord de l'Eurasie, surtout dans les régions boréales. Quelques migrations hivernales régulières sont observées dans certaines parties de la Sibérie. Il fréquente des habitats variés, mais il se trouve en général entre les forêts et les zones découvertes, dans les plaines ou les montagnes jusqu'à 2000-3000 mètres d'altitude. Il se reproduit dans des endroits à végétation variée.En dépit de plusieurs déclins dus à la déforestation et à l'expansion de l'agriculture, ainsi qu'aux dérangements locaux et à la chasse, l'espèce n'est pas menacée actuellement.  

Le Tétras du Caucase est légèrement plus petit avec une longueur de 53 centimètres. Son plumage est noir avec des reflets verts. Il n'a pas les marques blanches du précédent sur les ailes ou les sous-caudales, et parait plus sombre. La queue en forme de lyre a des rectrices plus courtes et recourbées vers le bas. Les lobes oculaires rouges sont présents. La femelle est gris-brun avec un plumage finement barré de noir. Se queue est presque carrée. 
Le Tétras du Caucase se trouve dans les montagnes du Grand et du Petit Caucase, vers le sud dans le nord-est de la Turquie et le nord-ouest de l'Iran. Il n'effectue que des déplacements altitudinaux. Il vit entre la limite supérieure des forêts de montagne avec des épicéas et des bouleaux, et les prairies subalpines avec des rhododendrons et des bouquets d'arbres. Cette espèce est actuellement classée comme étant Presque Menacée. L'augmentation de la chasse, du bétail, la fragmentation de l'habitat et les coupes en forêts sont les menaces principales qui pèsent sur ce tétras. 

Le genre Bonasa ne comprenait auparavant qu'une seule espèce, la Gélinotte huppée (Bonasa umbellus) d'Amérique du Nord. Aujourd'hui, deux autres espèces d'Eurasie ont été ajoutées, la Gélinotte des bois (Bonasa bonasia) et la Gélinotte de Severtzov (Bonasa sewerzowi). Ces deux espèces étaient placées dans le genre Tetrastes. Elles sont très semblables, avec des critères plus primitifs que chez la Gélinotte huppée. Cette dernière est différente avec sa collerette épaisse sur les côtés du cou. Elle pourrait représenter une divergence récente.

Ces trois gélinottes font à présent partie du genre Bonasa.  

La Gélinotte huppée est assez grande avec une longueur de 43-48 centimètres. Le plumage cryptique la rend presque invisible sur le sol. Cette gélinotte a une crête courte, des plumes noires érectiles sur les côtés du cou et la queue en forme d'éventail avec une bande subterminale sombre chez le mâle. Sur la tête, les petits lobes oculaires deviennent plus gros au printemps. Comme les autres Tétraonidés, elle a les tarses emplumés. La femelle est assez similaire mais les lobes ne sont pas développés. Sa queue est plus courte avec la bande sombre moins distincte.  
La Gélinotte huppée est résidente dans sa vaste distribution, depuis l'ouest de l'Alaska, au Canada jusqu'aux Appalaches.
Elle fréquente plusieurs genres de forêts, depuis la forêt boréale jusqu'à la forêt humide de la Côte Pacifique, les bois secs de feuillus et les forêts mixtes. Les poussins ont besoin d'un épais couvert végétal et se déplacent vers les zones broussailleuses. En dépit des menaces habituelles comme la fragmentation de l'habitat et la chasse, l'espèce n'est pas menacée actuellement. 

La Gélinotte des bois est plus petite avec une longueur de 35-40 centimètres. Le mâle a le plumage gris brunâtre avec des barres fines sur la calotte, le cou, le manteau et les couvertures sus-caudales. Les parties inférieures sont barrées ou tachetées gris foncé ou ocre. Le menton est noir et forme une bavette bordée de blanc. La queue est assez longue et arrondie, avec une bordure blanche et une bande subterminale noire. Les rectrices centrales sont brunes. Sur la tête, on peut voir une petite crête érectile et un petit lobe oculaire rougeâtre. Le bec est noir grisâtre.  La femelle est brunâtre avec la gorge blanchâtre finement barrée de brun et bordée de blanc. 
La Gélinotte des bois est sédentaire dans sa vaste distribution. Elle se reproduit en Eurasie jusqu'à Hokkaido, et dans le centre et l'est de l'Europe. Les femelles et les jeunes se dispersent habituellement plus loin. 
Les populations déclinent, sans doute dû aux changements dans leur habitat, mais malgré la chasse intensive dans plusieurs régions, l'espèce n'est pas menacée actuellement. 

La Gélinotte de Severtzov ressemble beaucoup à la précédente mais elle est légèrement plus petite avec seulement 34 centimètres de longueur. Elle a les parties supérieures plus intensément barrées de noir, et de châtain sur le haut de la poitrine. Plus bas, les plumes sont finement bordées de blanc, ce qui donne un aspect écaillé sur les parties inférieures. La tête est châtain et la bavette noire est légèrement plus étendue que chez la précédente. Les lobes oculaires sont présents mais petits.  La femelle a presque le même plumage que la Gélinotte des bois, mais elle est plus rousse et plus foncée dans l'ensemble.
La Gélinotte de Severtzov est probablement sédentaire dans sa distribution restreinte dans les montagnes du centre de la Chine, dans le nord-ouest du Yunnan et le nord du Sichuan. Elle fréquente les forêts de montagne avec des bouleaux et des conifères et un sol couvert de mousse au-dessus de 1000 mètres, mais on peut la trouver jusqu'à 4000 mètres d'altitude au Tibet. Cette espèce vit dans une distribution restreinte et souffre de la perte de son habitat, de la collecte des œufs et de la chasse. Elle est considérée comme étant Presque Menacée. 

Les quatre espèces restantes des genres Centrocercus et Tympanuchus sont étroitement associées aux habitats ouverts avec des herbes, souvent sous des climats secs et tempérés. On les trouve en Amérique du Nord, alors qu'en Eurasie, les niches semblables sont occupées par les Otididés.

Le genre Centrocercus ne contient qu'une seule espèce, le Tétras des armoises (Centrocercus urophasianus). C'est un grand oiseau avec une longueur de 66-76 centimètres, et le mâle est beaucoup plus grand que la femelle. Il a le plumage brun grisâtre avec des plumes aux liserés blancs, donnant un effet finement écaillé sur le dessus. Sur les parties inférieures, le mâle a la gorge et le devant du cou noirs, séparés par une ligne blanche en forme de V. On peut voir une importante collerette érectile sur la poitrine, ainsi que deux sacs à air verdâtres, surtout visibles pendant les parades. Les lobes oculaires jaunes sont en revanche, assez petits. L'abdomen est noir. La longue queue est faite de plumes raides et pointues. Les couvertures sous-caudales sont foncées avec des extrémités blanches. Les couvertures sous-alaires sont blanches.
Le bec fort et noir. Les yeux sont bruns. Les pattes sont emplumées jusqu'aux doigts, formant comme des écailles sur les tarses. La femelle est plus petite. Son plumage est identique mais elle n'a ni la collerette érectile sur la poitrine ni les sacs à air. Sa gorge et son cou sont brun grisâtre strié de brun foncé. Elle a l'abdomen noir comme le mâle. 
Le Tétras des armoises fréquente les zones herbeuses où pousse la Sauge buissonnante (Artemisia tridentata) sur les contreforts des collines et dans les plaines. Ce tétras est très dépendant de cette plante qui lui fournit de la nourriture à longueur d'année et un excellent couvert pour la protection. Il vit au pied des collines et dans les plaines.
Cette espèce est plutôt sédentaire dans sa distribution dans l'ouest de l'Amérique du Nord, depuis le sud-est de l'Alberta et le Saskatchewan, le sud-ouest du Dakota du Nord, du sud à l'est de la Californie, au Nevada, dans l'Utah et à l'ouest du Colorado. Il ne pratique que des déplacements altitudinaux.

Les populations du Tétras des armoises sont menacées par la perte de l'habitat due à la fragmentation et aux dégradations. Les développements humains dégradent l'écosystème où pousse la Sauge buissonnante, avec en plus le problème de l'augmentation des pâturages, les feux, les herbicides et les travaux liés à l'agriculture. L'industrialisation est également une menace importante pour ces oiseaux.L'espèce est actuellement considérée comme étant Presque Menacée.

Le genre Tympanuchus contient trois espèces, le Tétras des prairies (Tympanuchus cupido), le Tétras pâle (Tympanuchus pallidicinctus) et le Tétras à queue fine (Tympanuchus phasianellus).

Les deux premières espèces sont très semblables en apparence, le Tétras pâle étant une version réduite du Tétras des prairies, avec un plumage légèrement plus pâle, et des sacs à air rougeâtres opposés aux sacs jaunes du plus grand. Les deux sont principalement bruns et intensément barrés de blanc, noir et chamois aussi bien dessus qu'en dessous. La queue courte est noirâtre et arrondie. Sur la tête, les longues plumes des côtés du cou mesurent environ 70 mm chez le Tétras des prairies, et sont plus courtes chez l'autre espèce. Tous deux ont des lobes oculaires jaunes ou orangés. Les sacs à air sont jaune doré ou rouge orange selon l'espèce. Les femelles sont plus petites que les mâles, avec des plumes plus courtes sur les côtés du cou. Les lobes oculaires et les sacs à air sont considérablement réduits comparés à ceux des mâles. Elles ont la queue barrée et non noirâtre.

Le Tétras des prairies est plutôt sédentaire dans sa distribution restreinte au Kansas, au Nebraska et dans le Dakota du Sud (race pinnatus), et dans quelques endroits dans le sud-est du Texas (race attwateri). Il fréquente les prairies découvertes et les zones boisées de chênes. Il préfère les zones plutôt arbustives avec des prairies et des sols sableux. Il lui faut des zones avec des plantes natives pour se reproduire et dormir. Les arènes ou leks sont situées à des endroits où l'herbe est rase, sur des terrains surélevés. Le nid se trouve dans les hautes herbes.
L'espèce est menacée par la perte de son habitat et la chasse, les feux, les mammifères introduits.
Ils vivent dans des zones restreintes et fragmentées où les prairies sont remplacées par des cultures. La chasse continue toujours dans quatre états.  Le Tétras des prairies est classé comme étant Vulnérable par l'IUCN.  

Le Tétras pâle est largement sédentaire dans sa distribution dans le sud-est du Colorado, le sud-ouest du Kansas, en Oklahoma, vers l'est au Nouveau Mexique et dans le nord-ouest du Texas.
Il fréquente les herbages secs et sableux, où poussent des herbes rases et de l'armoise (Artemisia filifolia), ainsi que des chênes (Quercus havardii) pour lui fournir des glands. Les parades se déroulent dans les prairies où l'herbe est rase, mais où se trouvent des promontoires rocheux ou autres endroits surélevés. Ils nidifient dans les broussailles basses ou parmi les touffes d'herbes. Plus tard, la couvée se déplace vers un couvert plus épais.
Les populations du Tétras pâle ont décliné, et bien qu'une certaine stabilité et même quelques augmentations soient observées depuis 1995, elles restent menacées par les effets de la sécheresse et la perte de l'habitat.
Cette espèce est classée comme étant Vulnérable par BirdLife International.

La troisième espèce du genre Tympanuchus, le Tétras à queue fine (Tympanuchus phasianellus), anciennement classée dans le genre Pediocetes, est clairement associée aux deux précédentes. Elles partagent les mêmes critères au niveau du plumage et ont pratiquement les mêmes comportements pendant les parades. Ce tétras s'hybride fréquemment avec le Tétras des prairies, donnant des hybrides fertiles. Il est sans doute la forme la  plus primitive des trois en termes de morphologie.
Le Tétras à queue fine est un oiseau de taille moyenne, avec une longueur de 40-48 centimètres. Il a le même type de plumage que les deux autres tétras du genre Tympanuchus, surtout sur les parties supérieures, mais en revanche, le dessous est plus clair, tacheté et non barré. Les couvertures sous-caudales sont d'un blanc pur. On peut voir une petite crête érectile et des lobes oculaires jaunes plutôt petits. Les sacs à air sont rosâtres ou violacés.
Mais la queue présente une forme différente donnant son nom à l'espèce. Elle est pointue alors que les autres l'ont arrondie. La paire de rectrices centrales s'étend au-delà des autres plumes, un fait très évident lorsque la queue est relevée pendant les parades. La femelle est semblable aux deux autres. Elle a les lobes oculaires et les sacs à air moins distincts et elle est plus petite que le mâle. 
Le Tétras à queue fine fréquente surtout les environnements ouverts comme les herbages avec de la Sauge buissonnante, les lisières des bois et les canions où coule un fleuve. Les parades ont lieu dans des endroits plus découverts avec une bonne visibilité. L'espèce a une distribution vaste dans le sud-ouest du Canada et le nord des Etats Unis où elle est peu commune ou assez commune selon les régions. Elle est souvent chassée, et les changements dans son habitat pourraient poser des problèmes dans le futur. Mais actuellement, le Tétras à queue fine n'est pas globalement menacé.  

Toutes ces espèces ont des comportements assez semblables durant la période de reproduction au moment des parades. Elles se nourrissent et nidifient de la même façon. Ces comportements sont l'objet de la seconde partie de cette étude.       

vers la page 2 : Comportements
par Nicole Bouglouan

Seconde partie: les comportements

Les Tétraonidés ont des ailes relativement courtes et arrondies, leur permettant d'atteindre très vite une grande vitesse. Le décollage est vigoureux et bruyant. Ensuite, le vol est effectué avec des battements rapides alternant avec des glissés, ailes courbées vers le bas.
Les Tétraonidés sont capables de s'envoler rapidement afin d'échapper aux prédateurs. Mais malheureusement, un envol aussi soudain fait d'eux des proies faciles pour les chasseurs.
Ces vols demandent un grand investissement énergétique, et c'est la raison pour laquelle ils sont souvent très courts. Ces oiseaux rechignent souvent à s'envoler. S'ils sont dérangés sur le sol, ils s'échappent en s'envolant seulement jusqu'aux arbres les plus proches ou en se précipitant sous le couvert végétal.

Le Tétras lyre et le Tétras du Caucase volent mieux que leurs cousins plus grands. Ils sont capables de parcourir des distances assez longues en un seul vol direct effectué surtout avec de longs glissés ailes déployées. Les genres forestiers tels que Falcipennis, Dendragapus, Bonasa et quelques Tetrao utilisent le vol pour monter ou descendre des arbres où ils se nourrissent, dorment ou paradent. Les espèces du genre Lagopus sont parfaitement capables de très bien voler, mais ils préfèrent s'échapper à pied.

Mais ces oiseaux terrestres utilisent les parades aériennes aussi bien en défense du territoire qu'en période nuptiale. Même les espèces les plus grandes sont capables de s'élever verticalement d'un seul coup pendant les parades en voltigeant.

Le système de reproduction des Tétraonidés comprend fréquemment de la polygamie qui voit plusieurs mâles entrer en compétition et parader dans des arènes ou leks où les femelles leur rendent visite.
Les oiseaux du genre Centrocercus, Tympanuchus et les deux tétras, Tétras lyre et Tétras du Caucase, forment des arènes typiques. Les mâles se rassemblent et effectuent des parades élaborées. Ces arènes se trouvent en général dans les clairières pour les espèces forestières, et sur des buttes dans des zones à herbe rase avec une bonne visibilité sur les alentours pour les espèces des herbages. Chaque mâle possède juste un petit territoire où il parade.  Les parades ont habituellement lieu à l'aube. Chaque mâle défend son petit territoire contre ses rivaux. Le centre de l'arène est l'endroit le plus convoité par les mâles, et le premier visité par les femelles.

Ces espèces ont des parades complexes et spectaculaires. Les mâles gonflent les lobes oculaires qui deviennent plus vifs. Les tétras du genre Tympanuchus dressent les longues plumes des côtés du cou jusqu'à former deux « cornes ». Ceux qui possèdent des sacs à air les gonflent à l'extrême. Les plumes des crêtes et autres collerettes sont dressées, les ailes sont tombantes jusqu'à toucher le sol, la queue est relevée et déployée pour mettre en valeur les dessins des sous-caudales, et les rectrices sont secouées tandis que la queue s'ouvre et se ferme de façon soudaine et rapide en produisant un crissement. 

Le mâle piétine bruyamment sur le sol avec ses pattes, et plusieurs mâles courent en suivant des routes parallèles. En gonflant les sacs à air, ils produisent des sons résonnants et bas qui portent loin. Mais lorsque les femelles approchent, les mâles sautent en l'air tout en criant et en battant vigoureusement des ailes. Mais les sauts, les danses, les vols de démonstration et les parades pendant lesquelles les mâles se pavanent sont toujours très spectaculaires. Les autres genres sont en général monogames ou considérés comme intermédiaires, mais leurs parades nuptiales sont assez semblables.

De nombreux sons, bruits divers et cris sont entendus tandis que les mâles paradent. En plus d'être des signaux visuels, les sacs à air sont gonflés et produisent des sons bas et résonnants qui portent loin. D'autres sons non vocaux sont produits par les ailes, la queue, les pattes et le bec selon les espèces. On peut également entendre divers sifflements, vrombissements, tambourinages et crissements.
Ces oiseaux émettent aussi des cris variés, des caquetages, des sons qui ressemblent à un bouchon qui saute et des hululements. Les femelles ont un répertoire plus vaste que les mâles et produisent une grande variété de cris, habituellement associés à la reproduction. Les poussins ont des cris très spécifiques, un cri de contact et un cri de détresse, auxquels la mère répond immédiatement.

La femelle sélectionne le mâle en se basant sur des critères visuels ou sonores comme la beauté du plumage, la vigueur des cris et des parades, les performances pendant les combats entre mâles au lek et la hiérarchie qui découle de ces confrontations.Elle va vers celui qu'elle pense être le meilleur, mais tout en sachant que les tâches liées à la reproduction seront entièrement à sa charge. L'accouplement a lieu au lek ou à la lisière de l'arène.

La femelle choisit le site du nid. Celui-ci est habituellement placé sur le sol, mais le Grand tétras et la Gélinotte des bois peuvent occasionnellement utiliser un vieux nid abandonné par un autre oiseau à quelques mètres au-dessus du sol. Le nid est bien caché dans la végétation épaisse, et il peut même être partiellement couvert chez les espèces vivant dans les zones découvertes. Les espèces forestières s'installent contre un tronc d'arbre ou près d'une grosse pierre.
Cependant, tous ces endroits sont choisis en fonction de la visibilité qu'ils procurent à la femelle en train de couver. Le nid est une dépression peu profonde avec pour garniture interne quelques morceaux d'herbes, des feuilles sèches et des brindilles ou même quelques plumes.

La taille de la ponte varie de 6 à 12 œufs selon les espèces, mais la majorité d'entre elles pondent entre 8 et 10 œufs. La couleur est variable mais en général, le fond est chamois-crème ou jaunâtre avec des marques sombres.
L'incubation commence lorsque le dernier œuf est pondu. Cette période dure de 21 jours chez les lagopèdes à 26 jours chez le Tétras des armoises. Elle est évidemment plus longue chez les plus grandes espèces. La femelle qui incube quitte rarement le nid plus de deux ou trois fois par jour, souvent tôt le matin et en fin de journée. Son plumage cryptique lui procure un excellent camouflage au milieu de la végétation.

Cependant, la prédation par les mammifères (renards et autres) et les Corvidés peut entrainer des pertes. Si une couvée complète est perdue, les femelles peuvent pondre à nouveau après quelques semaines, mais elles produiront  moins d'œufs que lors de la première.  

La naissance de tous les poussins prend un jour ou deux. Dès qu'ils sont secs, ils quittent le nid et suivent leur mère. Ils sont nidifuges et très précoces. Ils peuvent se nourrir eux-mêmes et il leur arrive de parcourir plusieurs centaines de mètres par jour. Ils sont capables de voler sur quelques mètres au bout de dix jours après la naissance, ce qui est une bonne chose car cela leur permet de s'échapper en cas de danger et de passer la nuit dans les arbres au lieu de dormir au sol.
La femelle conduit sa progéniture vers des zones où la nourriture est abondante. Ils se nourrissent d'insectes pendant les premiers jours. Si leur mère lance des cris d'alarme, les poussins se dispersent dans toutes les directions pour se cacher. Elle les protège aussi du climat qui peut être dur en les abritant sous ses ailes pour maintenir leur température corporelle.

Les jeunes grandissent rapidement et s'éloignent peu à peu de leur mère tout en cherchant leur nourriture. Le groupe familial éclate lorsqu'ils atteignent l'âge de trois mois.   

Les Tétraonidés sont végétariens, excepté les premiers jours de leur vie pendant lesquels ils consomment des insectes. En hiver, le Grand tétras, le Tétras à bec noir, le Tétras sombre, et le Tétras du Canada consomment des aiguilles de conifères, tandis que la Gélinotte huppée se nourrit dans les trembles, le Lagopède des saules dans les saules, le Tétras lyre dans les bouleaux et le Tétras des armoises dans la Sauge buissonnante. Les conifères représentent la ressource alimentaire la plus importante en hiver, mais toutes les plantes, arbres ou buissons, qui émergent de la couche de neige peuvent leur procurer de la nourriture. Ils consomment surtout les bourgeons des arbres à feuilles caduques, et les aiguilles et les bourgeons des conifères.

Au printemps, lorsqu'ils peuvent enfin avoir accès à la végétation du sol au fur et à mesure que la neige fond, leur régime devient plus varié avec les premières fleurs. Ensuite, les arbres et buisson fruitiers leur offrent leurs feuilles tendres et des baies en été. Les arthropodes sont consommés en petites quantités, excepté pour le Tétras des prairies qui chasse de nombreux insectes, et en particulier des sauterelles. 
Les graines ne font pas partie de leur alimentation, sauf encore chez le Tétras des prairies, et plus spécialement en hiver pendant lequel il consomme du maïs et des graminées.
Mais les Tétraonidés doivent adapter leur régime aux conditions climatiques et en fonction de l'habitat et de la distribution. La nourriture est sélectionnée afin de prendre les parties les plus nutritives des plantes. Pour ces oiseaux qui vivent souvent dans des conditions difficiles, la qualité de leur alimentation a beaucoup d'importance pour maintenir les populations en bonne santé et pour le succès de la reproduction. 

En dépit de nombreuses menaces comme la chasse dans toute la distribution, la déforestation, la fragmentation et les changements dans l'habitat, les dérangements et la prédation, les Tétraonidés ont encore des populations relativement stables.  D'après BirdLife International et l'IUCN Red List, sur 18 espèces, quatre sont presque menacées (Tétras du Caucase, Tétras de Sibérie, Tétras lyre et Gélinotte de Severtzov), et deux sont classées comme étant Vulnérables (Tétras pâle et Tétras des prairies).
Bien que ces espèces soient exploitées en tant que gibier, la chasse a rarement eu un impact excessivement négatif. Ces oiseaux sont capables de survivre dans des conditions climatiques très difficiles avec une nourriture réduite.

D'un autre côté, le haut rendement des naissances maintient des nombres stables dans la majorité des espèces, et permet une récupération rapide dans les zones protégées, mais aussi pendant les saisons de fermeture de la chasse spécialement rallongées dans ce but. La chasse semble en général bien gérée, tout comme la conservation de l'habitat. Cependant, les populations sont en déclin partout. Actuellement, des mesures de conservation sont en cours et permettent d'espérer un futur meilleur pour ces oiseaux magnifiques. 

Texte de Nicole Bouglouan

Sources  :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512

BIRDS OF THE GREAT BASIN – by Fred A. Ryser - Univ of Nevada Pr -ISBN: 0874170796

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112

BirdLife International (BirdLife International)

The IUCN Red List of Threatened Species

Nature Works

Wikipedia, the free encyclopaedia

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

ARKive (Christopher Parsons)

Audubon