PERDRIX GAMBRA

Alectoris barbara

Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés Longueur : 32-34 cm Envergure : 49-53 cm Poids : 380-737 gr

Barbary Partridge Felsenhühn Perdiz moruna Pernice sarda   Barbarijse Patrijs orebice berberská kalliopyy Berberhøne Perdiz-moura Klipphöna

Caractères distinctifs : Homologue africaine de la perdrix rouge et la bartavelle, elle ressemble à première vue aux autres perdrix à pattes rouges et aux flancs barrés. Elle s'en distingue cependant aisement par des caractères qui lui sont propres.

Chez la perdrix gambra, le dessus de la tête est marron-brun, plus sombre sur les bords. Les lorums et les sourcils sont gris, le bandeau oriculaire brun roux. Les joues gris pâle et la gorge blanchâtre créent un dessin typiquevisible même en vol. . Deux traits distinctifs sont absolument essentiels : 1) Contrairement aux autres espèces du genre alectoris, le collier noir qui fait la transition entre le cou et la poitrine est absent et remplacé par un collet marron piqueté de blanc. 2) Le manteau et le dos sont brun-grisâtre avec des scapulaires bleu-gris bordées de roux-vif. Le dessous est assez similaire aux autres espèces du genre alectoris : bande pectorale gris-brunâtre et plastron roux isabelle, flancs barrés de roux, de noir et de blanc, ventre ocre jaune. Les remiges présentent une teinte brune, les rectrices sont en partie brun-marron, excepté les médianes qui sont franchement grises.

Le bec et les pattes sont rouges, un cercle orbital orangé entoure l'iris brun-rouge.

Habitat : La perdrix gambra fréquente les milieux ouverts. Elle habite habituellement les lieux accidentés , plus ou moins pierreux , mais pourvus d'un couvert assez dense de maquis épineux et de boisements clairs. On la trouve également dans les zones littorales et les dunes côtières, les cultures, les champs de céréales, les oliveraies et les vergers. Mais elle se contente aussi de milieux très arides et peut s'élever jusqu'à plus de 3000 mètres dans les escarpements et les éboulis de l'Atlas. Il s'agit en somme d'"une espèce très robuste, capable de s'adapter à des milieux divers et à toutes les altitudes. La perdrix gambra est sédentaire. En Europe, elle est présente à Gibraltar, où elle à été introduite, en Sardaigne où son implanttion est ancienne ainsi qu'aux îles Canaries et plus paraticulièrement à Ténériffe.

Nourriture : La perdrix gambra se nourrit dès l'aube. Elle est omnivore. Son régime consiste en pousses, graines et petits fruits, en olives à l'occasion. Ce régime végétal est complété par des insectes et autres bestioles, surtout par des fourmis.

Reproduction : Au Maroc, la saison de reproduction commence à la fin avril et peut se prolonger jusqu'au mois de juin. Le nid est bâti à terre et est souvent un simple grattage sous les brousssailles. La femelle pond 10 à 15 oeufs d'une teinte brun-jaunâtre pâle tachetés de brun-roux. L'incubation est assurée par la femelle seule pendant une période qui vaire entre 24 et 25 jours. Le mâle assure la protection du territoire et stationne à une faible distance. Les petits quittent le nid peu de temps après leur naissance mais restent à proximité jusqu'à ce qu'ils soient en âge de voler.

Vol : La perdrix gambra possède un vol direct et rapide constitué de battements d'ailes fréquents en alternance avec de courts planés

Comportement : Cette perdrix africaine mène une existence grégaire jusqu'à la formation des couples au mois de Mars et se regroupe en petites bandes. Elle se perche très volontiers dans les petits arbres, et même au sommet des oliviers et des chênes, où elle échappe plus facilement aux prédateurs terrestes. Elle trotte et court avec vélocité et endurance dans les pierrrailles les plus raides. De bon matin, les oiseaux descendent manger et se désaltérer dans les vallons et au bord des oueds, puis elles remontent à pied dans les versants raides et vers le sommet des crêtes où elles se reposent.

Voix : Si la similitude de la voix est assez évidente entre les différentes espèces de perdrix, la Gamra marque néanmoins son originalité à bien des égards dans les ex pressions vocales. Son cri habituel "katchak- katchak" rappelle en effet celui de la perdrix choukar, cependant son cri de défense territorial est un "krrrèèk"rapeux rappelant les notes rauques du courlis cendré. A l'envol, selon qu'il soit alarmé ou non, il émet des "Kri-èh" répétés ou un "tchoukapchi-pchi-pchi" chuinté et sonore.