LAGOPEDE D'ECOSSE

Lagopus Scoticus

Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : TétraonidésLongueur : 37-42 cm Envergure : 55-66 cm Poids : 550-700 gr

Red Grouse, Scottish Ptarmigan ?? Lagópodo escocés Schottische Moorschneehuhn Schots Sneeuwhoen Skotsk Rype Skogrype Lagópode-escocês

Caractères distinctifs : Le lagopède d'Ecosse est un oiseau terrestre, à peu près de la taille et de la forme d'un poulet, avec un court bec épais et de courtes pattes. Il est bien adapté au froid qui règne sur les landes dans lesquelles il vit, des plumes lui couvrant les narines et les pattes et même, en hiver, les doigts. Son plumage densément barré et taché lui permet de se camoufler dans la végétation et le dissimule aux prédateurs comme les rapaces ou à ses pires ennemis, les chasseurs. Le mâle est brun rougeâtre foncé taché de noir. La tête est assez petite, le bec court. Les plumes blanches des pattes s'étendent jusqu'aux doigts. La femelle, plus pâle, est chamois. Mâle et femelle portent des caroncules rouges au-dessus de l'oeil, plus importantes chez le mâle. Le Lagopède d'Ecosse se distingue du lagopède des saules par des ailes entièrement sombre dessus durant toute l'année et par la faible étendue du blanc sur le ventre. Il ne possède pas de plumage internuptial blanc.

Habitat : Les landes à bruyères situées entre 300 et 600 mètres d'altitude sont l'habitat favori du lagopède. De petites populations se rencontrent aussi dans des tourbières et des secteurs de prairies naturelles. Cependant, alors que certains lagopèdes vivent à une altitude de 900 mètres, d'autres restent au niveau de la mer. Cet oiseau s'écarte rarement à plus de quelques kilomètres de son lieu de naissance bien que, lors des hivers rudes, le mauvais temps oblige certains sujets à fuir les hauteurs pour gagner parfois les terres cultivées.

Nourriture : Une bonne partie des lagopèdes d'Ecosse vivent dans un milieu artificiel que les chasseurs entretiennent pour obtenir davantage d'oiseaux à tirer. En brulant les bruyères, ils fournissent un entrelac de tiges ligneuses offrant abris et sites de nidification ainsi que les délicieuses jeunes pousses qui constituent souvent l'essentiel du régime de l'espèce. La lagopède sélectionne la bruyère selon sa taille, son âge et sa structure, afin de profiter des pousses , les éléments les plus riches en éléments nutritifs comme l'azote et le phosphore. Selon la saison, ce régime est complêté par de petites quantités d'autres aliments. Au printemps et en été, le lagopède se nourrit de plantes fleuries et de graines de graminées; en automne, il consomme des baies. Les poussins mangent surtout des insectes, ce que font aussi les adultes en été, surtout dans les landes humides. Le lagopède avale égulièrement des cailloux dans les zones pierreuses des landes et au bord des routes afin de faciliter l'écrasement des morceaux de bruyère, ce qui l'aide à digérer.

Reproduction : Après l'accouplement, vers le mois de mai, la femelle aménage une petite dépression au sol et la garnit d'herbes, de mousse et de tiges de bruyère. L'emplacement est bien caché parmi les bruyères ou d'autres végétaux touffus. Elle pond 6 à 9 oeufs, à 36 ou 48 heures d'intervalle. L'incubation ne commence que lorsque la ponte est presque complète, afin que les oeufs éclosent en même temps. Les poussins portent des teintes qui les camouflent remarquablement. Une heure après l'éclosion, ils sont guidés hors du nid et peuvent se nourrir aussitôt. Lanuit et par mauvais temps, les adultes les réchauffent. Surveillés par les deux adultes, les jeunes grandissent vite et savent voler au bout de deux semaines à peine. La famille reste groupée jusqu'à l'automne, puis se joint à d'autres pour constituer les compagnies hivernales.

Comportement : Afin de s'adjuger un territoire et d'y attirer une femelle au printemps, le lagopède mâle se livre à un vol nuptial Il vole jusqu'aux limite de son domaine, puis s'élève brusquement avant de retomber au sol en battant rapidement des ailes, cou et tête étendus, queue déployée, tout en poussant des caquètements rauques. Il peut aussi signaler sa présence depuis des postes d'observation comme une motte ou un rocher.