COLIN HUPPE

Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés Sous-Famille : Odontophoridés Longueur : 25-35 cm Poids : 131-141 gr

Crested bobwhite, Spot-bellied bobwhite Fleckenwachtel Colín Gorgiblanco Colino crestato    Kuifbobwhite töyhtöviiriäinen   Toptrævagtel

14 sous-espèces : Colinus cristatus mariae, C.c. panamensis, C.c. decoratus, C.c. littoralis, Race type, Colinus cristatus cristatus, C. c. badius, Colin à Oreilles blanches, C. c. leucotis, C. c. bogotensis, Colin à crête courte, C. c. pavicristatus, Colin d'Horvath, C. c. Horvathi, C. c. continentis, C. c. Barnesi, Colin de Mocquery, C.c. Mocqueryi, Colin de Sonini, C.c. Soninii

Caractères distinctifs : Comme son nom le suggère, cette espèce porte une huppe broussailleuse en pointe. En fonction des variations géographiques, il ya des différences considérables en ce qui concerne la coloration de la face et de la poitrine et la longueur de la crête. Ceci est surtout vrai chez les mâles, moins chez les femelles. Voici quelques exemples qui vont vous permettrent d'illustrer notre propos :

La race type, cristatus, que l'on trouve dans le Nord de la Colombie, a un faciès chamois plus clair. Sa poitrine, son abdomen et sa nuque sont chatain, fortement moucheté de blanc. Son manteau ressemble à celui du Colin de Virginie. L'espèce de Sonini, que l'on trouve au Nord du Vénézuela et au Brésil, a une plus longue crête, un faciès chatain. Son plumage est caractérisé par une absence de marques sur la partie supérieure de la poitrine. L'espèce pavicristatus (notre illustration) qui est localisée dans le Nord-Est de la Colombie et à l'Ouest du Vénézuela, a une très courte crête. La femelle est également huppée mais sa crête est plus petite que celle du mâle. Elle est également généralement plus terne et les marques sur le plumage sont plus évidentes.

En ce qui concerne les caractères communs, ces oiseaux possèdent généralement un dessus brun terne vermiculé de gris, de blanc et de noir et des pattes brun-grisâtre. Les femelles présentant des couleurs moins resplendissantes que leurs partenaires, moins marquées et plus chamoisées. Cependant, chez elles, la tête et le dessous portent un marquage plus important, notamment la gorge et la face qui sont mouchétés ou barrés de noir. Les juvéniles ressemblent dans l'ensemble aux femelles mais leurs rayures sont moins distinctes et leurs couvertures primaires terminées de chamois.

Habitat : Il fréquente les paysages ouverts tels que les savanes, les lisières des régions boisées et les bordures de chemins. Il est assez commun dans la nature, et même en expansion en raison de la clarification des forêts. En effet, assez contradictoirement, la déforestation et la dégradation de son son habitat d'origine n'ont pas eu que des effets négatifs et l'ont obligé à se répandre dans les terres basses où il a trouvé des conditions favorables à son développement. Sur l'ensemble de son aire de répartition, on le trouve du niveau de la mer jusqu'à 1500 mètres, localement jusqu'à 3200 mètres en Colombie

Reproduction : Probablement monogame, le colin huppé atteint la maturité sexuelle dès la fin de la première année. Le nid est construit au sol dans une cavité garnie de tiges d'herbes, bien dissimulée derrière une épaisse touffe. La femelle pond 8 à 16 oeufs qui sont incubés pendant une période de 22 à 23 jours. Le colin huppé niche principalement à la saison humide mais on a relevé de nombreuses nichées en divers mois de l'année en Colombie, notamment en Février et d'Avril à Septembre.

Nourriture : Son régime est majoritairement végétarien. Il s'alimente principalement de graines, mais à l'occasion, il se nourrit également de petits invertébrés et d'autres végétaux.

Comportement : Les colins huppés vivent en couples ou en petits groupes comprenant moins d'une dizaine d'individus. Bien que discrets et craintifs, ils adoptent un comportement territorial et sont capables de s'approcher des maisons pour rechercher leur nourriture lorsqu'ils ne sont pas dérangés. . Comme la plupart des colins et des cailles, ils répugnent à voler. S'ils sont dérangés, ils prennent l'air sur une courte distance et s'empressent de se poser dans le couvert. Les colins manifestent leur présence par leur voix pendant toute l'année mais on les dit moins communicateurs que les colins de Virginie. Leur cri d'alarme ressemble d'ailleurs à celui de ce dernier, mais leur voix est moins riche et moins veloutée, leur cadence plus rapide. Comparée à la voix du colin à face blanche qui vit au Costa-Rica, elle est décrite comme plus claire, moins gutturale et on peut la retranscrire de la façon suivante : "piwit piwit PWIIIT" . Les couvées de jeunes gardent le contact avec les adultes grâce à des petits piaulements et gazouillements.