COLIN CHANTEUR
Dactylortyx thoracicus
Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés Sous-famille : Odontophoridés Longueur: 20-23 cm Envergure: ?? cm Poids: 180-219 gr (M) - 115-206 gr (F)
Long-toed Quail, Singing Quail
Singwachtel
Codorniz Cantor
Codorniz Cantor
Quaglia canora
Sangvagtel
Pievtchaïa Kouropatka
ruostekurkkuviiriäinen
Caractères distinctifs :C'est une petit caille avec une huppe brève, une queue relativement courte formée de 12 rectrices. Les pattes sont assez longues et robustes, le bec frêle est de couleur gris foncé . Les iris sont brun sombre. Les adultes sont dimorphiques. Chez le mâle adulte, le capuchon est brun foncé. Le sourcil, la gorge et la partie inférieure des oreillons sont roux-cannelle. Une bande sombre va de l'oeil jusqu'à la base du bec. La nuque est mouchetée. Le reste des parties inférieures est gris-brun vermiculé, avec des stries blanchâtres sur la poitrine et les flancs. La zone anale est recouverte de taches sombres. Les parties supérieures, y compris les ailes, sont gris-brun. Le manteau a des stries brun foncé. Les scapulaires et les couvertures alaires sont ornés de motifs noirs, châtain et gris-brun qui sont mis en valeur par des stries chamois clair. En particulier, les tertiaires portent de nombreuses stries chamois qui forment une ligne continue lorsque l'aile est fermée. Le croupion et les sus-caudales sont finement barrés et vermiculés. La queue gris-brun est étroitement barrée de chamois.
Chez la femelle, le roux de la tête est absent, remplacé par du gris pâle sur la face, la gorge et le sourcil. La couleur grise s'étend généralement jusqu'au capuchon. Le reste du dessous est roux avec des stries claires. Les juvéniles sont une pâle version de la femelle. Néanmoins, leur dessous est recouvert de points noirs qui sont surtout visibles sur la poitrine et sur les flancs. Le bec est initialement rougeâtre, s'obscurcissant avec l'âge. Les jeunes oiseaux acquièrent rapidement leur plumage adulte.
Chant et voix : Le cri, puissant et portant à longue distance, est composé de sifflements rythmés qui jaillissent de façon explosive. Il commence par 5ou 6 sifflements plaintifs et hésitants qui prennent progressivemment de la hauteur et du volume pour finir par une série explosive de 3 à 6 notes assez changeantes. La dernière phrase " wheer-ki-ki -i -weer" peut être reprise en choeur par plusieurs oiseaux. . La phrase d'introduction peut être émise à n'importe quel moment de la journée et ressemble à celle du tinamou soui (Crypturellus soui). Occasionnellement, le colin chanteur produit en vol un chant qu'on peut retranscrire de la façon suivante : " bdr-bdr-bdr-bdr".
Habitat et Distribution : Les colins chanteurs fréquentent les forêts qui ont un sous-bois fourni. On les trouve dans les forêts de nuage, les boisements mixtes d'arbres à feuilles caduques et à feuilles permanentes ainsi que dans les forêts semi-arides situées dans les régions de plaine (Yucatan). Excepté au Yucatan où ils vivent du niveau de la mer jusqu'à 100 mètres d'altitude, les colins chanteurs élisent généralement domicile entre 250 et 3000 mètres. Ils tolèrent les zones boisées en cours de régénération et peuvent également très bien survivre à la limite des terres agricoles, y compris les plantations de caféiers.
Les colins chanteurs possèdent une aire de répartition très morcelée en Amérique Centrale. Cette dernière s'étend du nord du Mexique (Jalisco, Tamaulipas) jusqu'au nord du Belize en passant par le Yucatan, le Guatemala, le Salvador et le Centre du Honduras. Pas moins de 17 sous-espèces sont officiellement reconnues. Certains spécialistes regroupent les races et n'en reconaissent que 7 : D.T.pettingilli (nord du Mexique, San Luis Potosi et Tamaulipas) -D.T.thoracicus (nord du Mexique, jusqu'à Puebla et Vera Cruz) - D.T.devius (Jalisco) D.T.melodus (Centre Guerrero) -D.T.ginetensis (Oaxaca, à la frontière du Chiapas) - D.T.chiapensis (Centre du chiapas) - D.T.moorei (centre du Chiapas) - D.T. edwardsi (Centre Ouest Chiapas) - D.T.dolichoryx (Sierra Madre du Chiapas) - D.T.sharpei ( Campeche,Quintana Roo, Yucatan (Mexique), Peten (Guatemala)) -D.T. paynteri ( Plaines du Quintana Roo) - D.T.chlorophonus ( SE Chiapas, sud Guatemala) - D.T. salavadoranus (Volcan San Miguel, Salvador) - D.T.taylori ( Mt Cacaguatique, Salvador) - D.T.fuscus (Honduras) - D.T.rufescens ((Honduras) D.T.conoveri ( Est et Centre du Honduras)
Comportements : Le colin chanteur est très discret et son plumage cryptique fait qu'il est très difficile à détecter quand il évolue dans le sous-bois de la forêt. Heureusement, il peut être repéré grâce à son cri. Cet oiseau recherche sa nourriture en grattant la litière de feuilles et l'activité énergique qu'il déploie éveille également l'attention. Il vit en couples ou en groupe familial comprenant 3 à 5 individus. Toutefois, certaines bandes pouvant contenir jusqu'à 12 oiseaux sont parfois répertoriées. Le colin chanteur se repose sur le sol et il semble bian que son mode de vie soit entièrement terrestre. Il peut se révéler incroyablement confiant et familier dans les régions où il n'est pas chassé. Lorsqu'il perçoit un danger , il fuit à touts jambes en zig-zag, tâchant de rejoindre le buisson dense le plus proche. En cas de rencontre impromptue, il se fige, se fiant à son plumage pour assurer son camouflage et sa sécurité, puis il jaillit et gagne le couvert d'un vol bref et rapide.
Reproduction : On n'a jamais découvert de nid dans le milieu naturel. On suppose que le colin chanteur est monogame . Il pond généralement 5 oeufs de couleur blanc-crême avec des marques et quelques marbrures éparses jaunes . La saison de nidification varie de Mai à Octobre selon les lieux et est sans doute dépendante de la chute des précipitations.
Nourriture : Les colins chanteurs ont un régime mixte : ils se nourrissent de graines, de baies, de petits bulbes mais également d'une grande variété d'invertébrés.
Protection/Menaces : Le Colin chanteur est une espèce relativement commune dans les parcelles de forêt résiduelle qui peuplent son territoire. La destruction des zones boisées est sans doute responsable de la disparition de certaines populations et de la fragmentation de certaines autres. Toutefois, sa parfaite adaptation aux zones arbustives en cours de régénération semble suggérer que la plupart des effectifs ont pu être conservés. On manque de renseignements sur certaines sous-espèces et certaines d'entre elles sont peut être en danger en raison de l'aire très restreinte qu'elles occupent. En tous cas, l'existence de la race nominale ne semble pas remise en cause.