RALE AKOOL

Amaurornis akool

Classe: Oiseaux Superordre : Echassiers Ordre : Gruiformes Famille : Rallidés Longueur : 26-28 cm Envergure : ?? cm Poids : 114-170 gr (M) 110-140 gr (F)

Brown crake Braunbauch-Kielralle   Gallineta Akool Rallo bruno    Bruin Waterhoen   Brun Rørhøne ruskosuokana Sanã-marrom   Brun sumphöna   Jernrikse   bagiewnik brazowy

Chant et voix : A la fin de la journée et juste avant le coucher du soleil, le râle akool émet une courte note plaintive. Le répertoire contient en tout trois cris, il comprend aussi un crépitement perçant dont on n'est pas certain et un long sifflement vibrant qui descend progressivement. Le dernier cri est assez semblable à celui du grèbe castagneux (Trachybaptus ruficollis) et dure 3 à 4 secondes.

Caractères distinctifs : Chez les adultes, le front, le capuchon et la totalité des parties supérieures, incluant la queue, les tertiaires et le dessus des ailes, sont uniformément olive foncé avec une légère nuance brune. L'alula, les couvertures primaires, les primaires et les secondaires sont gris-brun sombre, les vexilles externes étant un peu plus brun-olive. Les axillaires et les sous-alaires afichent de l'olive-brun foncé. Le menton et la gorge sont blanchâtres. Les lores, les sourcils, les côtés de la tête, les côtés du cou, l'avant du cou, la poitrine et le haut du ventre ont gris-ardoise foncé. Le sourcil, les couvertures auriculaires et les joues sont néanmoins plus pâles. Le bas du ventre et la zone anale ont une teinte plus vineuse. Les flancs et les couvertures sous-caudales sont brun-olive sombre. Les iris ont un couleur sanguine, le bec a différentes teintes de vert, les pattes sont violets ou rouges en période nuptiale.
Les sexes sont identiques mais la femelle est en moyenne plus petite avec un bec vert et un culmen brun et une terminaison de la mandibule inférieure couleur lavande.
Les immatures sont semblables aux adultes. Les juvéniles ont un dessus plus foncé et plus brun. Le gris du dessous est lavé de brun-olive, les flancs , le bas du ventre et le cloaque sont plus rouge vineux. Les pattes et les pieds sont plus ternes que chez les parents. Les poussins ont un duvet noir avec un lustre vert-bouteille sur les parties supérieures et une teinte brune sur les parties inférieures.

Habitat et Distribution : Les râles akool fréquentent les marais denses , les palmeraies de pandanus, les champs de canne à sucre , les roseraies qui bordent les cours d'eau et les rivières ainsi que les zones herbeuses épaisses et les canaux d'irrigation. On les trouve des plaines côtières jusqu'à 1800 mètres d'altitude et probablement plus haut.
Les râles akool sont originaires du centre-est et du sud-est de l'Asie. .Leur aire de distribution couvre tout le subcontinent indien excepté l'extrême sud et le Sri Lanka. Ils vivent au Cachemire, en Inde,au Népal, en Assam, au Bengladesh et dans l'Ouest de la Birmanie. Après une assez large coupure, leur territoire se poursuit dans le sud-est de la Chine jusqu"à Changhaï et dans le Nord-Est du Vietnam . Il y a officiellement 2 sous-espèces : A.a.akool, la race nominale -( Inde, Bangladesh et Ouest du Myanmar) - A.a.coccineipes - (Sud-Est de la Chine jusqu'au Nord-Est du Vietnam).

Comportements : Les râles akools sont considérés comme timides et discrets, il est difficile de les apercevoir car ils ont des moeurs largement crépusculaires et ils ne sortent des marais que lorsque la lumière est basse, c'est à dire à l'aube ou au coucher du soleil. Ils marchent calmement avec des mouvements constants de leur courte queue mais ils sont aussi capables de courir rapidement avec la tête basse s'ils ressentent le danger. Toutefois , au Népal et dans le Nord de l'inde, ces oiseaux s'avèrent moins prudents que les râles du genre Porzana, il leur arrive ainsi de rester pendant de longues périodes dans des zones ouvertes et exposées, en prenant cependant le soin de ne pas trop s'éloigner d'un abri.
Les râles akools se dissimulent derrière une pierre ou dans une cavité de berge où il restent de longues minutes en surveillant prudemment avant de se laisser voir. Ils sont capables de grimper avec agilité dans les roseaux , les buissons et les palmiers, tout comme les râles à poitrine blanche. Contrairement à leurs autres congénères asiatiques, les râles akools ne répugnent pas à décoller précipitemment , mais ils ont à peu près le même pourcentage de vols avec les pattes pendantes. CEs oiseaux se reposent dans les arbres. La plupart des informations sont fournies par Ali et Ripley dans leur handbook des Oiseaux de l'Inde et du Pakistan.

Reproduction : Les râles akools se reproduisent de Mars à Octobre, la nidification bat son plein de Mai à Août mais elle peut varier selon les régions et les localités. Ces oiseaux sont monogames, leur nid est un entassement d'herbes, de tiges de joncs et de morceaux de bois. Il a une légère dépression centrale et il est dissimulé sous des touffes d'herbes à l'intérieur ou à la lisière du marécage. Cette structure est habituellement placé entre 1 et 5 mètres au-dessus du sol sur des débris déposés par les innondations ou dans un petit acacia situé sur une berge de rivière.
La ponte comprend 5 à 6 oeufs ovales et brillants qui sont couvés par les 2 parents pendant une période indéterminée. Les oeufs ont une couleur blanc crême ou rose saumon pâle avec des stries et des mouchetures brun-rougeâtre, brun violacé ou rouge brique concentrées sur la partie la plus large de la coquille. A leur naissance, les poussins ont un duvet noir.

Nourriture : Les râles akools consomment des vers de terre et toutes sortes d'annélidés, des mollusques, des adultes et des larves d'insectes. Ils ingurgitent aussi des graines de plantes aquatiques. Ces oiseaux sont crépusculaires. A l'aube et au crépuscule, on peut les voir émerger prudemment à la lisère des roseaux. ils recherchent leur nourriture à l'extérieur du couvert dans les herbes basses et aux bordures assèchées des pièces d'eau . Ils picorent à la base des touffes d'herbes et ils y attrapent des escargots et des insectes.

Protection et Menaces : Barry Taylor et le Handbook de Josep del Hoyo s'accordent pour reconnaitre que cette espèce n'est pas globalement menacée. Ses effectifs sont sans doute sous-estimés à cause de sa nature discrète et de son comportement furtif. Toutefois, cet oiseau semble assez commun sur l'ensemble de son aire de distribution excepté le Cachemire . Il n'y a aucune information précise sur son statut actuel . On sait seulement que la race nominale est peu vue en Inde et au Bengladesh. La race coccineipes est considérée comme assez rare en Chine.