GRAVELOT DE SAINTE-HELENE

Charadriius sanctaehelenae

Classe : Oiseaux Superordre :Echassiers Ordre : Charadriiformes Famille : Charadriidés Longueur : 14-15 cm Envergure : ? Poids : ?? gr Longévité : ?

St Helena-plover, Wirebird St-Helena-regenpfeifer Chorlitejo de Santa Elena Corriere di Sant'Elena
sainthelenantylli kulík dlouhonohý Borrelho-de-Santa-Elena Sint-Helenaplevier Sankt Helenapipare
Santaelenskyi Zouiok Sankthelenalo Skt HelenaPræstekrave

Caractères distinctifs : Les Gravelots de Sainte-Hélène peuvent être confondus avec les gravelots pâtres et les Gravelots à bandeau noir. Comme eux, ils ont des centres sombres sur les plumes des parties supérieures et des petites couvertures noirâtres. Les motifs ornementaux de la tête sont également semblables. Toutefois, les gravelots de sainte-Hélène sont nettement plus grands, ils ont un bec et des pattes plus allongées.
Par rapport au Gravelot pâtre, le dessus affiche des liserés chamois moins larges sur les plumes des parties supérieures. Le dessous est d'un blanc plus pur, car le lavis chamois-crême est absent. Les ailes sont plus courtes, plus larges et avec des extrémités plus arrondies. La barre alaire est moins évidente. Le rachis des primaires est dans l'ensemble moins blanc. Les barbes des primaires sont plus larges. Le plumes situées à la base de la mandibule supérieure sont plus noires et le noir des lores se rencontre presque toujours au-dessus du bec.
Au niveau des sous-alaires, la totalité du bord de traine est sombre et il y a moins de blanc sur les couvertures primaires.
Le bec est noir, les iris brun sombre. Les pattes sont également noires mais elles sont particulièrement maigres, ce qui justifie sans doute son nom local de "wirebird". Les juvéniles ont des pattes vert-olive.

Chant et voix : Les Gravelots de Sainte-Hélène ont un repertoire très semblable à celui du Gravelot pâtre (Charadriius pecuarius). On ne connait aucune différence.

Habitat et Distribution : Les Gravelots de Sainte-Hélène sont plutôt répandus dans les zones ouvertes de montagne à moyenne élévation et dans les habitats non éloignés des côtes de l'île. Ils recherchent leur nourriture dans les plaines caillouteuses pourvues de chiendent pied de poule (Cynodon dactylon) ou dans les plaines d'érosion dont le sol est recouvert de plantes grasses du genre carpobrotus appelées plus communement figuiers des hottentots ou griffes de sorcière. On les trouve également dans les pâtures de montagne, en particulier dans celles qui ont été récemment broutées par le bétail. Ils fréquentent aussi les terres labourées, et même les grands jardins à la végétation dense. Les Gravelots de Sainte-Hélène ne vivent jamais sur le littoral . On pense qu'avant le destruction des forêts qui est intervenu à la fin du 19ème Siècle, ces oiseaux fréquentaient assiduement le plancher et les sous-bois des zones boisées.

Comme son nom l'indique bien, cette espèce est endémique de l'île de Sainte-Hélène, qui est située dans l'Océan Atlantique, à l'Ouest du continent africain et plus particulièrement de l'Angola et de la Namibie. Elle est considérée comme monotypique.

Comportements : Les Gravelots de Sainte-Hélène vivent généralement en couples, rarement en petits groupes de 5 à 6 individus. Ils répugnent parfois à prendre leur envol. Comme la plupart des espèces insulaires, ils sont strictement sédentaires.

Reproduction : Les Gravelots de Sainte Hélène se reproduisent pendant les périodes les plus sèches de l'année, c'est à dire de la fin du mois de Septembre à Janvier et plus particulièrement de Décembre à Janvier. Toutefois, la saison de nidification peut varier considérablement selon les années en fonction notamment des conditions climatiques. Ces oiseaux nichent dans les zones ouvertes et éloignées des habitations dans la moitié Nord de l'île. A cette période, on les trouve en couples isolés.
Le nid est un simple grattage dans lequel la femelle dépose habituellement 1 ou 2 oeufs . Il peut y avoir 2 nichées au cours de la saison. A leur naissance, les oisillons sont chamois avec des stries noires et une légère nuance grise. Les oeufs et les petits sont parfois attrapés par des chats retrournés à l'état sauvage, par des martins tristes (Acridetheres tristis) qui ont été introduits dans l'île et probablement par des rats. Ces derniers prolifèrent et constitutent occasionnellement de véritables fléaux. Les martins tristes sont également des compétiteurs importants car ils utilisent les mêmes ressources alimentaires.

Nourriture : Le régime alimentaire de cet oiseau est peu connu. Les insectes et les escargots semblent cependant former la plus grande partie de leur menu.

Protection/Menaces : Cette espèce est classée comme en danger (EN). Dans les Années 50, ses effectifs globaux étaient estimés à moins de cent couples. Une courte période de croissance l'a amené jusqu'à plusieurs centaines d'oiseaux à la fin des années 60. Depuis 1970, les gravelots de Sainte-Hélène sont de nouveau en déclin, ce qui donne des chiffres parfois alarmants : 450 en 1988/89, 375 en 1991 et 315 en 1993. De nombreux sites de nidification sont menacés par les transformations qui interviennent dans l'habitat. De nombreux spécialistes s'accordent toutefois pour dire que l'espèce n'est pas globalement menacée , à moins qu'une catastrophe écologique ne vienne à la frapper.