CHEVALIER CULBLANC

Classe : Oiseaux Superordre : Echassiers Ordre : Charadriiformes Famille : Scolopacidés Longueur : 21-24 cm Envergure : 41-46 cm Poids: 70-90 gr

Habitat : Pendant la saison de nidification, il fréquente les marais et les tourbières boisées de la taïga, les forêts humides de divers types, les fourrés de saules. On le rencontre souvent le long des fossés de drainage, en zone marécageuse, un type de milieu utilisé par d'autres limicoles mais pas avec une telle régularité . En hiver, à l'intérieur des terres, on le trouve surtout dans les vasières des étangs et des marais, dans divers lieux d'eau douce tels que les rivières, les lacs et les petites mares. Le long du littoral, il s'installe sur les digues, les bassins de lagunage et les criques de marée basse abritées.

Caractères distinctifs : Ce limicole moyen à petit peut être assez facilement confondu avec le chevalier sylvain principalement en raison de son dessus sombre finement tacheté et de son croupion blanc. Mais alors que le cul-blanc présente un croupion d'un blanc éclatant frappé de quelques larges bandes noires, ce caractère est moins évident chez le sylvain. Le chevalier culblanc présente une tête et une poitrine foncées striées de gris clair. Parmi les sept espèces de chevaliers résidant dans la zone européenne, c'est le seul dont le dessous des ailes soit noir. Un court demi-sourcil relie le long bec droit et sombre à l'oeil qui est cerclé de blanc. (Chez le sylvain, le sourcil est entier, passe au dessus de l'oeil et se poursuit jusqu'à l'oreille). Le ventre est blanc pur, sans taches. Les pattes, assez courtes, sont d'un teinte verdâtre (ocre vif à jaune, et plus longues chez le sylvain). Alors qu'au sol, le chevalier Culblanc peut sembler bien sombre, il laisse en revanche largement paraître en vol les teintes claires de son abdomen et du dessous de sa queue.

Nourriture : Son alimentation est presque exclusivement composée d'invertébrés En hiver, il picore dans la vase ou en eau peu profonde, sans jamais s'aventurer loin des rives. On l'observe en bordure de marais salant , fouillant les rigoles ou les vasières à la recherche d'annélidés, de mollusques ou de crustacés. Au printemps, sur son site de nidification, il tire ses ressources de son environnement forestier humide . Son régime est alors principalement constitué d'insectes et d'araignées;

Reproduction : Il s'accouple dans les terrains marécageux, pourvus en pins et en bouleaux épars. Ce dernier détail est très important car son mode de nidification arboricole est unique parmi les échassiers de rivage. A vrai dire, l'oiseau ne construit pas son nid, il dépose ses oeufs dans un ancien nid d'une autre espèce : pigeon, grive ou écureuil de préférence. La ponte est constituée de 4 oeufs olive taché de brun-roux dont l'incubation qui dure entre 20 et 23 jours est assurée principalement par la femelle. La disposition des 4 oeufs coniques, dont le bout pointu est tourné vers le centre du nid, est typique des limicoles (voir l' illustration de Gould). S'ils étaient disposés différemment, la couvaison serait moins efficace.

Comportement : Le chevalier culblanc est un migrateur hatif. Les femelles sont les premières à entamer la migration dès le début du mois de juin. Elles sont suivies par les mâles puis par les juveniles qui sont les derniers à partir en juillet-août. Nicheurs dan le Nord-Est de l'Europe, ces oiseaux hivernent dans le Sud de l'Angleterre, en France surtout dans la partie Nord, au Maroc, le long des côtes de la Méditerranée et jusqu'en Afrique Centrale. Le mouvement inverse de retour vers la Scandinavie et la Russie a lieu graduellement de Mars à Mai..Le chevalier blanc se rencontre généralement seul ou en couple. Toutefois, des rassemblements plus importants peuvent avoir lieu sur les lieux de passage privilégiés. Il se mèle peu aux autres limicoles sauf au chevalier gambette. C'est une espèce très farouche qui est le plus souvent observé quand il s'envole, prenant très rapidement de l'altitude et s'éloignant très rapidement en zigzag.