COURLIS NAIN

Numenius minutus

Classe : Oiseaux Superordre :Echassiers Ordre : Charadriiformes Famille : Scolopaciidés Longueur : 28-32 cm Envergure : 68-71 cm Poids : 118-221 gr Longévité : ? ans

Little curlew, Least Whimbrel Zwergbrachvogel Zarapito Chico, Zarapito menor  Chiurlo minore Taigakuovi  koliha nejmenší  Kleine Regenwulp  Dvärgspov   Dvergspove Maçarico-anão

Caractères distinctifs
C'est le plus petit de tous les courlis : il a un bec court, légèrement et regulièrement courbé . Sa tête est ronde et son oeil large rappelle celui de la Bartramie ou Maubèche des champs. Sa tête est ornée de motifs remarquables : un trait occulaire sombre, une rayure brune sur le capuchon et un discret sourcil chamois. Le croupion et le dos sont bruns. Le plumage est assez semblable à celui du Courlis esquimeau (Numenius borealis) mais il est chamois plus pâle au lieu de cannelle. Il y a moins de rayures sur les flancs et plus de blanc sur le ventre. Les ailes sont plus courtes et au repos, les primaires sont moins en évidence. Le mâle et la femelle sont iidentiques. Il n'y a pas de variations saisonnières.
Les juvéniles sont très semblables aux adultes, mais ils ont des taches et des bordures chamois clair sur les scapulaires. Le brun des couvertures est nettement liseré de chamois, il y a moins de rayures sur les flancs et sur la poitrine

Chant et voix
Selon "New-Zealand Birds online", les cris les plus courants sont des "te, te, te" ou des "tchiou, tchiou tchiou "montants. Quand ils sont dans les arbres ou dans les airs, les courlis nains émettent des trilles . Leur répertoire est très étendu et, parmi leurs multiples cris, on peut entendre des "Quee dlee" ou des "weep" harmonieux et musicaux . D'après Steve Madge, ces cris en vol sont l'expression d'une certaine excitation et il sont répétés à 3 ou 4 reprises. D'après lui, ils sont assez semblables à ceux du Courlis Corlieu (Numenius phaeopus) , tout en étant plus rudes et plus aigüs.

Habitat et Distribution
Les Courlis nains nichent dans dans les taigas montagneuses du extrême-Nord de Sibérie, souvent dans les vallées creusées par les rivières . Ces endroits sont pourvus de préférence par de la végétation secondaire, en particulier des zones qui ont été endommagées par les incendies. Les courlis nains apprécient également les clairières herbeuses dans lesquelles poussent des mélèzes épars et des bouleaux rabougris .
En dehors de la période de nidifiation, les courlis nains peuvent être aperçus dans les prairies arides de l'intérieur des terres, dans les plaines aux terres noires (tchernozium) , les terres nues cultivées, les prairies artificielles aux herbes courtes. Tous ces habitats sont nécéssairement proches de sources d'eau douce., telles que les marécages, les réservoirs, les lacs et les terres inondées. Les courlis nains délaissent généralement les régions côtières.
Au cours de l'année , les courlis nains vivent dans des habitats très différents, distants de plusieurs milliers de kilomètres. Pendant la période de reproduction , c'est à dire, du mois de Mai au mois d'Août, ces oiseaux habitent dans l'extrême Nord de la Sibérie, et plus précisement du Nord de Krasnoyarsk et du centre de la Yakoutie en diirection de l'Est jusquà la rivière Anyuy en longeant la côte Nord de la Sibérie. A partir de la fin Août, les courlis nains migrent vers le sud jusqu'au littoral Nord de l'Australie distant de plusieurs milliers de kilomètres.

Comportements
Ls courlis nains s'alimentent surtout en picorant et en fouillant peu profondément avec leur bec. Pendant la saison hivernale, quand ils sont dans leurs nouveaux quartiers , ils organisent de grands rassemblements qui peuvent contenir plusieurs centaines d'oiseaux. Ils se nourrissent pendant la matinée, et ils se regroupent auprès des points d'eau pour se reposer aux moments les plus chauds de la journée. Ils reprennent la consomation de nourriture à la fin de l'après-midi. En soirée, ils forment de nouveau des bandes avant de rejoindre les dortoirs comuns pour la nuit.
Malgré leur taille assez réduite, les courlis nains sont de grands migrateurs. Ils font des haltes de passage dans le sud de la sibérie, en Mongolie, au Japon en Chine et en Indonésie. Un autre route, plus méridionale, emprunte la Mer Jaune, la Mer de Chine, passe par Bornéo et le Nouvelle-Guinéé pour rejoindre le Teminus situé en Australie. Il n'y a pas d'haltes entre la Chine, la Nouvelle-Guinée et le Nord de l'Australie . La migration de retour vers le Nord copie le même itinéraire.
Sur le continent australien, il y a des mouvemeents érratiques liés aux précipitations : ceux-ci commencent avec la mousson (Octobre-Novembre) et se poursuivent pendant toute la saison humide ( c'est à dire de Janvier à Avril). Pendant ces vagabondages hivernaux, ces oiseaux se dirigent vers l'intérieur des terres. En Avril, ils reviennent ver les littoral du nord afin de préparer le retour vers les aires de reproduction. Les juvéniles de première année ont un temps aménagé et rentrent sans doute plus tôt, anticipant le voyage des adultes.

Reproduction:
La saison de nidification se déroule de la fin du mois de Mai au début du mois d'Aoüt. Les courlis nains nichent dans les parcelles de bouleaux,, de préférence le long de vallées qui ont été creusées par des petites rivières. Ils forment des colonies lâches dont les nids ne sont jamais très éloignés de ceux des aigles royaux. Comme les autres courlis de la famille des scolopacidés, les courlis nains effectuent des vols de parade qui sont accompagnés de leurs cris distinctifs. .
Le nid est une petite cuvette peu profonde placé sur le sol ouvert et garni avec des herbes. La ponte comprend habituellement 4 oeufs . il n'y a qu'un seule couvée par an. Les 2 parents partagent à tour de rôle l'incubation qui dure en général 22 ou 23 jours. Les poussins sont totalement emplumés et quittent leur lieu de naissance au bout de 5 semaines. Pas d'informations supplémentaires.

Nourriture :
Les courlis nains se nourrissent principalement d'insectes, y compris les sauterelles, les criquets, les coléoptères, les charançons, les chenilles, les fourmis auxquels ils faut adjoindre quelques arthropodes comme les araignées. Un peu de matière végétale vient compléter le menu. Dans cette dernière catégorie, on trouve des graines, des enveloppes de riz et des baies

Protection/Menaces
D'après le Handbook Alive, cette espèce n'est pas globalement menacée.. Le total des éffectifs approche les 200 000 oiseaux, avec près de 180 000 individus dans le Nord de l'Australie. Un comptage de 1966 donne aux environs de 250 000 , mais il doit y avoir un surestimation. D'autres sites du Nord de l'Australie produisrnt également des chiffres de plusieurs milliers d'oiseaux ( notamment à Alligator River). Dans ces quartiers d'hiver, le courlis ne rencontre aucune difficultés car les ressources alimentaires sont abondantes et les point d'eau particulièrement bien répartis.
Cet oiseau était préalablement considéré comme assez rare dans son aire de reproduction en Sibérie, mais cette aire a finalement une superficie plus développée qu'on ne pensait. IL est souvent confondu avec le courlis esquimeau dont le statut est CRITIQUEMENT EN DANGER.