BLONGIOS A COU JAUNE

Ixobrychus ou Dupetor flavicollis

Classe : Oiseaux Superordre : Echassiers Ordre : Ardéiformes Famille : Ardéidés. Longueur : 55-65 cm envergure : 80 cm Poids : 300-420 gr

Black bittern Schwarzdommel Avetorillo Negro   Tarabusino nero Zwarte Roerdomp Sort Dværghejre
mustapikkuhaikara Svart rördrom

Caractères distinctifs : Le blongios à cou jaune est un héron de grande taille, à la silhouette très caractéristique à cause de son cou très allongé et de son long bec jaune. Les adultes ont un dessus uniformément noir et un cou dans les faces latérales sont jaunes. La calotte également noire, dont les plumes de l'occiput forme une petite mèche, contraste avec les côtés jaunes de la tête. Le dessous blanc est recouvert de fortes stries brunes, du menton jusqu'au ventre et aux flancs. La femelle diffère légèrement de son partenaaire par ses parties supérieures plus claires et lavées de jaunâtre. Les juvéniles ressemblent aux adultes mais leur teinte est brun sombre plutôt que noire.

Les Blongios à cou jaune peuvent être confondus avec les hérons striés, bien que ces derniers soient plus petits (49 cm), possèdent une livrée gris plus clair et un capuchon noir.

Chant et voix : Pendant la période de reproduction, les blongios à cou jaune font entendre un cri mugissant très caractéristique.

Habitat et Distribution : Ce blongios fréquente des habitats humides à la fois sur les terres et dans les estuaires, à condition que l'eau y soit permanente. On trouve cette espèce dans les prairies innondées, les forêts pluviales, les zone boisées et les mangroves. Le Blongios à cou jaune est endémique de l'Asie tropicale et de l'Océanie, de l'Inde et du Sri Lanka jusqu'à l'Est de la Chine, l'Indonésie et l'Australie. Dans ce dernier pays, son aire longe la côte Est et la côte nord, du sud des Nouvelles Galles du Sud jusqu'à la région des Kimberley en passant par le Cap York. Les individus sont rarement aperçus au sud de Sydney et à l'intérieur des terres. Une population isolée vit également dans le coin sud-ouest de l'Australie Occidentale.

Reproduction : La saison de nidification se déroule de décembre à Mars. Comme beaucoup de blongios mais contrairement à la plupart des hérons, le blongios à cou jaune niche en solitaire. Son nid, construit au printemps, est placé dans un arbre, sur une branche qui surplombe l'eau. Il s'agit d'une lit de fines branches et de roseaux que l'oiseau a étalé sur une base plus épaisse composée de grosses branches. On possède très peu de renseignements concernant la reproduction en elle-même : la ponte est constituée de 3 à 5 oeufs dont ne connait pas la durée d'incubation. Les deux parents sont impliqués dans la couvaison et dans l'éducation des oisillons. La durée de séjour au nid est inconnue.

Comportements : Les Blongios à cou jaune vivent en solitaire, hormis pendant la saison de nidification où on les trouve par paires. Durant le jour, les blongios à cou jaune se reposent dans les arbres où à terre, dans de épaisses roselières. Dès qu'ils sont dérangés, ils adoptent une posture figée qui est caractéristique des blongios. Ils étirent leur queue, pointent leur bec vers le haut, si bien que cette attitude s'ajoutant aux motifs striés de leur plumage, les rend parfaitement invisibles dans l'environnement de roseaux où ils séjournent. Parfois, ils choisissent une autre tactique et s'envolent sur une branche. Ils peuvent également décider de jaillir précipitemment vers une autre zone abritée à l'intérieur de laquelle ils reproduisent la même posture figée jusqu'à ce que le danger soit passé.

Nourriture : Les blongios à cou jaune recherchent leur nourriture à la lumière du jour et pendant la nuit . La plupart du temps, ils pêchent à partir d'un arbre ombragé qui surplombe l'eau. Mais, dans la journée, on peut souvent les apercevoir dans des zones ouvertes, telles que des marécages à la végétation peu élevée ou le long de criques pourvues en petits arbustes. Les Blongios à cou jaune consomment des reptiles, des poissons et des invertébrés. Dans cette dernière catégorie, on trouve principalement des libellulles, des crevettes et des écrevisses mais la liste n'est pas exhaustive.

Protection/ Menaces : Au niveau international, l'espèce est classée comme ne présentant pas de risques. Dans certaines régions d'Australie (notamment Nouvelles-Galles-du-sud), elle est considérée comme vulnérable. Les couvées y sont fréquemment attaquées par les renards et les chats sauvages. Les aires de reproduction sont également broutées et piétinées par le bétail, ce qui perturbe les nicheurs. Ces deux raisons principales affectent considérablement le rendement des couvées. A cela, il faut ajouter le déffrichage intempestif des zones riveraines qui réduit le nombre des sites de nidification.