TALEVE D'ALLEN
Classe : Oiseaux Superordre : Echassiers Ordre : Gruiformes Famille : Rallidés Longueur : 22-24 cm Envergure : 48-52 cm Poids : 154 gr(M) -125 gr (F)
Allen's Gallinule
Bronzesultanshuhn
Calamoncillo africano
Pollo sultano di Allen
Afrikaans Purperhoen
Mindre sultanhöna
Habitat et Distribution : Les Talèves d'Allen habitent discrètement les marais d'eau douce, vivant dans les massifs de roseaux. On les trouve également dans les prairies innondées et aux abords des lacs d'eau douce avec de la végétation riveraine dense. Ce sont des oiseaux originaires d'Afrique subsaharienne et de Madagascar, mais ils sont aussi parfois signalés en Europe, en Italie, Sicile, Allemagne, Angleterre et Espagne- Portugal (particulièrement Iles Açores et Canaries)ainsi qqu'à Chypre. Dans ces derniers pays, il est possible que ce soient des oiseaux echappés de captivité.
Caractères distinctifs : Elle diffère de la talève violacée par l'absence de jaune au bout du bec rouge. Les pattes sont rouges (et non pas jaunes), les sous caudales sont blanches à centre noir, la tête est plus sombre. La talève sultane est énorme en comparaison, près de deux fois sa longueur, et toute confusion est improbable. Un peu plus petit que la poule d'eau, l'adulte présente un dessus vert olive et un dessous bleu violet. Sa tête affiche une plaque frontale bleu vert. Les juvéniles sont de couleur brunâtre et ressemblent aux juvéniles de gallinule poule d'eau. Ils s'en distinguent cependant par l'absence de dessin proéminent aux sous-caudales et par des plumes centrées de sombre aux parties supérieures, donnant au dessus un aspect moucheté ou écailleux. Les parties inférieures sont plus crême et le ventre blanchâtre, ce qui permet également de les différencier des râles à bec jaune juvéniles. Les juvéniles commencent à acquérir les caractères de l'adulte dès le premier automne, devenant presque semblables à leurs parents à la fin du premier hiver. . Toutefois, certains individus présentent un peu de chamois à l'extrémité des plumes des parties inférieures jusqu'à l'été suivant.
Chant : Les cris comprennent un "kek" dur, sec et nasillard, un "kerk" plus long, souvent répété rapidement ainsi qu'un "kli-kli-kli" aigü émis en vol. Le cri dalarme est un "klik" haut perché. Il peut également produire un "duk-duk-duk-duk-duk-duk" qui resonne comme le cri d'une grenouille.
Reproduction : Le nid est un construction d'herbes et de roseaux qui a la forme d'une boule surmontée d'un dôme. Il est généralement suspendu à une faible hauteur au-dessus de l'eau. Il s'agit même parfois d'un nid flottant dans lequel la femelle dépose 2 à 5 oeufs. On ne possède pas de renseignements sur la durée d'incubation et de séjour au nid . On présume que, comme chez la plupart des rallidés, les petits sont nidifuges.
Nourriture : Les talèves d'Allen sont en partie végétariennes. Cependant leur source principale de nourriture provient du milieu aquatique ou est glanée à terre sous les feuilles et dans la végétation morte. Leur régime est assez varié et comprend des mollusques, des vers de terre, des petits invertébrés ainsi que de poissons de taille modeste. Elles consomment aussi des graines et des fruits dans les roselières, des herbes et des feuilles d'arbustes épineux et les épis non encore murs de certaines plantes liliacées. Elles font preuve d'ingéniosité et sont capables de batir de petites plateformes qui leur permettent d'aller cueillir les végétaux jusqu'à 2 mètres de hauteur sur les tiges. Curieusement, cette espèce est connue pour son kleptoparasitisme, particulièrement quand elle recherche sa nourriture dans les lis. A cette occasion, elle dérobe les graines glanées par les anserelles naines.
Comportements : Les talèves d'Allen sont des oiseaux assez secrets. D'après le peu de renseignements qui ont pu être collectés en Gambie, elles sont surtout observables pendant les deux premières heures du jour, après quoi elles se retirent sous le couvert épais. Sur toute l' étendue de leur aire,elles sont considérées comme erratiques, c'est à dire des habitants intermittents ou irréguliers. Elle nagent volontiers, mais si elles se sentent en danger, elles s'enfuient à couvert en courant, tête baissée et queue relevée, exhibant leurs sous caudales. Lorsqu'elles décollent, leur vol est bref et on aperçoit leurs longues pattes et leurs longs doigts qui pendillent derrière la queue.