KAMICHI CHAVARIA

Chauna chavaria

Classe : oiseaux Superordre : Palmipèdes Ordre : Ansériformes Famille : Anhimidés Longueur : 76-91 cm Envergure : ?? cm Poids : 3,9 kg Longévité : ?? ans

Northern screamer Weißwangen-Wehrvogel Chajá Chicagüire Kaimichi guancebianche   Witwanghoenderkoet   Toppet Chaja Kolumbianromisko cája belolící Tchernocheïnaïa palamedeïa

Oeuvre de Jan Dungel

Caractères distinctifs : Les Kamichis chavaria ont corps massif et trapu qui leur procure une sihouette très caractéristique et les fait ressembler à des oies. Ils ont un capuchon et un huppe hirsute grise. Les plumes des côtés de la tête et du dessous du bec forment une large mentonnière blanche. Le cou porte un large collier noir qui remonte plus haut que chez le Kamichi à collier. Le reste du plumage est gris sombre. Les parties supérieures sont plus foncées et présentent un léger lustre verdâtre. Comme chez les autres espèces de la famille des anhimidés, le poignet de l'aile porte deux éperons cornés qu'il utilise pour la défense de son terrritoire. La peau nue faciale et orbitale ainsi que les robustes pattes sont de couleur rose-rougeâtre.

Les juvéniles sont une version plus terne et moins contrastée des adultes.

Chant et voix : C'est un des oiseaux les plus puissants du monde que l'on classe parfois dans la catégorie des hurleurs. Ses cris ont des sonorités de trompette qu'on peut entendre à de longues distances. Le Kamichi chavaria émet deux cris particuliers : un "klerr-a-ruk" claironné et un "cherio".

Habitat et distribution : Les Kamichis chavaria sont confinés dans les zones humides. Ils fréquentent presque exclusivement les marais de plaine, les marécages, les lagunes et les berges des cours d'eau à faible débit. En certaines saisons, on les trouve également dans les plaines alluviales qui sont temporairement inondées. Ils ont tendance à s'installer dans les endroits proches des zones boisées et des forêts. Ils grimpent rarement au-delà de 200 m d'altitude. Les Kamichis chavaria occupent une aire de distribution assez restreinte dans le Nord-Ouest de l'Amérique du sud. On ne les trouve que dans le Nord de la Colombie et le Nord-Ouest du Venezuela. Dans le premier pays, ils vivent principalement dans la vallée d'Atrato, la Cesar Valley et la Vallée de la Magdalena jusqu' au sud de la province de Bolivar. Au Venezuela, leur territoire s'étend autour du Lac de Maracaibo, dans les provinces de Zuila, Merida et Trujillo.

Comportements : Les kamichis chavaria ont des moeurs et des habitudes assez semblables à celles des Kamichis cornus. Toutefois, on les trouve plus volontiers en groupes laches qu'en solitaire ou en couples. Ce sont probablement des oiseaux sédentaires car on ne possède aucun rapport indicant des mouvements de longue distance. Les juvéniles et les non-nicheurs sont peut-être érratiques, cependant ils ne sortent qu'exceptionnellement de leur aire normale de répartition.

Reproduction : On peut trouver des nids à tous les moments de l'année. Toutefois, la majorité des pontes intervient aux mois d'Octobre et de Novembre. Les Kamichis chavaria nichent en solitaire et défendent un territoire autour du nid. Ce dernier est une acumulation de végétaux palustres et de débris posés à même le sol près de l'eau. La femelle y dépose 2 à 7 oeufs d'une couleur blanc sale et les incubent pendant une période qui varie de 42 à 44 jours. A leur naissance, les poussins ont un duvet jaune-grisâtre dessus et blanc dessous. Ils sont nidifuges et réjoignent les flots simplement 3 ou 4 jours après l'éclosion.

Nourriture : Les Kamichis chavaria sont exclusivement végétariens. Ils broutent les jeunes pousses et les parties les plus tendres des plantes aquatiques. Ils consomment des feuilles, des tiges et différentes matières végétales. Ils creusent régulièrement le sol pour récupérer des racines ou des tubercules.

Protection/Menaces : La population des kamichis chavarias est légèrement en déclin et elle est considérée comme presque menacée (NT). Ses effectifs sont estimés approximativement entre 2500 et 10 000 individus. La principale raison de sa baisse est indiscutablement la déterioration de son habitat. Le drainage des terres et leur aménagement pour le bétail ont rendu de nombreuses régions impropres à l'habitat. Aux environs des années 70, la construction d'un Oléoduc dans le Nord de la Colombie a perturbé le fonctionnement des marées et causé des dommages irréparables dans la mangrove. D'autres menaces moins sévères, comme le ramassage des oeufs, la capture de jeunes ou la chasse, sont également répertoriées. Près des zones urbaines , l'évacuation des eaux usées entraine parfois une déterioration importante de la qualité des eaux .