BUTOR ETOILE
Classe : Oiseaux Superordre : Echassiers Ordre : Ciconiiformes Famille : Ardéidés Longueur : 70-80 cm Envergure : 125-135 cm Poids : 900-1100 gr
Great
Bitttern
Rohrdommel
Avetoro
comùn
Tarabuso
Caractères distinctifs : Plumage chamois, fortement rayé de brun foncé et de noir pour assurer le camouflage.Afin d'échapper au danger, le butor dresse son cou et le corps verticalement, de sorte que ses rayures imitent les roseaux proches(voir illustration). Yeux situés bas sur la tête, à la base du bec. En levant la tête et en regardant par dessous le bec, le butor bénéficie d'une vision binoculaire idéale pour localiser les proies
Répartition : Le butor étoilé se rencontre de l'Europe occidentale à la Mandchourie en passant par l'Asie Centrale.Il existe aussi une population dans le sud de l'Afrique.
Habitat : Le butor vit parmi les roseaux des marais d'Europe et d'Asie centrale. C'est un oiseau discret que son merveilleux plumage camouflé, son tempérament farouche et son mode de chasse patient rendent parfaitement adapté à la vie dans les milieux qu'il fréquente. Les roselières croissent au bord des étangs et des cours d'eau de plaine. Enracinés dans le riche limon, les grands roseaux peuvent couvrir de vastes zones aquatiques, formant de parfaits havres de tranquillité pour les animaux qui, comme le butor, se nourrissent dans ou près de l'eau mais doivent demeurer cachés.
Chaque hiver, lorsque les roseaux meurent, leurs feuilles sèches s'amassent à leurs pieds et fixent davantage de boue jusqu'à ce que la zone humide se comble en une tourbière. La riche tourbe sombre accumulée au cours des siècles est hautement fertile . Pour cette raison, de vastes étendues de tourbières, à travers l'Europe et l'Asie, ont été drainées et cultivées, détruisant les roselières et chassant la faune qui en dépendait, dont le butor. En Grande Bretagne, l'espèce avait disparu au XIXème Siècle mais a recommencéà nicher en 1911. Toutefois, le butor y reste rare en raison de la poursuite de la destruction de ses habitats;
Nourriture : Le butor se nourrit d'aliments variés et capture un large éventail d'animaux, des insectes jusqu'aux petits mammifères comme les campagnols aquatiques. Comme les autres hérons, c'est un expert en matière de pêche , guettant ses proies en eau peu profonde et les harponnant de son bec acéré. Il mange aussi des grenouilles et apprécie beaucoup les anguilles , réussissant avec adresse à maitriser ces animaux glissants à l'aide de son bec. Le butor chasse de jour, souvent peu après l'aube. Il se tient immobile dans l'eau parmi les roseaux, guettant le moindre mouvement . Ses yeux sont situés bas sur la tête , à la base du bec. Cette disposition lui permet de regarder par dessous son bec avec les deux yeux, ce qui lui assure une vision binoculaire idéale pour l'appréciation des distances.
Reproduction : En mars, au début de la saison de reproduction, l'appel nuptial caractéristique du butor mâle résonne au coeur des marais. Le mâle utilise ce profond mugissement sonore, capable de porter à plus de trois kilomètres, pour attirer une femelle et pour délimiter son territoire, jalousement défendu. Les mâles luttent âprement aux limites de leur domaine, parfois jusqu'à la mort. Un même mâle peut s'accoupler avec cinq femelles au cours de la saison. D'ordinaire, la femelle couve les oeufs et élève les jeunes seules , mais un mâle sans grand succès et pourvu d'une femelle unique peut aider celle-ci à nourrir la nichée. Les oeufs sont pondus au plus tôt en Avril, à deux ou trois jours d'intervalle , dans un nid aplati, fait de roseaux secs et d'autres végétaux du marais. La ponte est généralement constituée de 4 à 6 oeufs brun ou olive parfois tachetés vers le gros bout. Les jeunes éclosent après 25 jours et quittent le nid quelques jours plus tard, se cachant dans les roseaux pendant que la femelle veille au ravitaillement. Entre 50 et 55 jours, leur plumage est complet et ils peuvent s'envoler. La dispersion intervient à l'automne.
Comportement : En général, solitaire. Actif de jour et au crépuscule.Dans les zones les plus froides, le butor peut souffrir cruellement du gel, qui l'empêche de se nourrir. En Europe où ils sont sédentaires, de nombreux butors meurent lors d'hivers rigoureux. En Asie centrale, de tels hivers sont habituels et les butors ont appris à les fuir en migrant vers le sud pour hiverner sous les tropiques..
Espèces proches:Le genre Botaurus compte 4 espèces. Les 8 espèces de biongos sont des butors en réduction