Caractères distinctifs : C'est le plus grands des pics "bigarrés", beaucoup plus grand que l'épeichette ou le pic tridactyle, les seuls autres pics dépourvus de taches scapulaires blanches. Si toute confusion est hautement improbable avec ces deux derniers en raison de leur taille nettement inférieure, il existe par contre de nombreux caractères de convergence avec le pic épeiche et surtout le pic mar. Le mâle a une calotte rouge, des joues d'un blanc sale, une moustache noire qui traverse toute la joue et qui descend jusque sur la poitrine. La femelle a une calotte noire. Le manteau noir est prolongé par un bas du dos blanc pur. Les ailes sont barrées de noir et de blanc. La poitrine blanc-sale est striée de noir, le bas-ventre est rouge vif. A noter que chez la sous-espèce lifordi, assez courante dans les pyrénées, le bas du dos blanc est barré de noir.

Nourriture : Les arbres moribonds ou senescents sont absolument essentiels à la survie du pic à dos blanc. En effet, sa diète est surtout composée de larves et d'insectes qui se cachent dans l'écorce ou dans le bois mort en décomposition. Ces insectes saproxyliques et xylophages ne constituent pas l'exclusivité de son menu. Il consomme également des araignées ainsi que des graines, des fruits et des baies, mais dans une faible proportion.

Reproduction : Au printemps, le pic à dos blanc creuse une cavité dans un arbre sain, un hêtre généralement. Aucun matériau ne tapisse le fond du nid et la femelle y dépose son unique ponte annuelle de 3 à 5 oeufs. L'incubation qui dure deux semaines est assurée à tour de rôle par les deux partenaires. Les jeunes nidicoles s'envolent entre 24 et 28 jours.

Comportement : Dans nos régions, le pic à dos blanc est sédentaire, mais au cours de la première année, les jeunes vagabondent beaucoup, à la recherche d'un endroit pour installer leur futur nid. Sa survie n'est pas assurée car il est très sensible aux dérangements et aux modifications de son habitat. En effet, les arbres moribonds ou morts ont tendance à être éliminés par les gestionnaires forestiers.De plus en plus, le ménage des vieilles forets s'est traduit par une élimination des arbres à faible rendement et leur remplacement par des essences ayant un potentiel économique plus élevé. De ce fait, les veilles forêts de feuillus ont souvent été coupées et replantées en conifères.