HOKKI BLANC

Classe : Oiseaux Ordre : Galliformes Famille : Phasianidés Longueur : 1,00m dont 37-46 cm pour les plus longues plumes de la queue Poids : 1,55-2,20 kg Longévité : ??

White Eared Pheasant Weisser Ohrfasan Faisán Orejudo blanco Fagiano orecchiuto biancho Witte oorfazant Belyi Outsastyi fasan   Vit öronfasan Tibetørefasan

Sous-espèces (5) : Szechuan, C. c. crossopitlon, Dolan, Crossoptilon . c. dolani, Tibetaine or Drouyni, Crossoptilon c. drouyni, Yunnan Crossoptilon c. lichiangense. Harman, Crossoptilon harmani,

Habitat : Les hokkis blancs vivent généralement dans les forêts subalpines proches de la limite des neiges, là ou sont présents les massifs de rhododendrons. Au szechouan, ces forêts sont composées d'épicéas, de bouleaux et de chênes à des altitudes comprises entre 3660 et 4270 mètres. Les oiseaux cherchent leur nourriture dans les collines herbeuses ouvertes proches des fourrés et se précipitent pour se protéger sous les couverts avoisinants en cas de danger. De manière générale, les hokkis blancs vivent entre 3000 et 4600 mètres, mais il est est évident, qu'en hiver, ils descendent les versants. Il faut toutefois des conditions exceptionnelles pour les observer au dessous de 3000 mètres. En Chine, les densités sont estimées ente 1,5 et 4 individus au kilomètre carré.

Répartition : Sud Ouest de la Chine, Tibet, Kuen-Lung, Province Indienne de l'Assam.

Caractères distinctifs : Le capuchon de la tête est noir. Il porte une caroncule, sorte d'excroissance charnue de couleur rougeâtre autour de l'oeil. L'intégralité du plumage est blanc hormis l'extrémité des ailes qui sont en partie gris clair et gris foncé et la queue qui affiche une teinte vert bronzé. Les pattes nues sont rouges. Il diffère des autres faisans du même type par l'absence de longues plumes recourbées sur les joues et par la taille moins importante des huppes oriculaires. . La queue est un assemblage de vingt rectrices fortement incurvées. On assiste à de nombreuses variations géographiques. La sous-espèce de drouyni est indiscutablement la plus blanche, la sous-espèce de dolan la plus sombre avec sa livrée majoritairement gris cendré. La sous-espèce d'Harman est parfois considérée comme une espèce à part entière.

Nourriture : Il est principalement végétarien. Bien qu'on manque de renseignement récoltés sur le terrain, on pense que l'alimentation des hokkis blancs est constituée normalement de bulbes de la famille des liliacées, de racines tubéreuses et d'oignons sauvages. Son bec tranchant et allongé est donc particulièrement adapté à son comportement fouisseur et à sa technique de grattage du sol. En automne, les oiseaux grimpent dans les genevriers pour se nourrir. Les baies violettes de cet arbuste à feuilles épineuses devient à cette période l'une de ces ressources principales. En été, d'autres ressources, telles que les baies rouges à goût acidulé du canneberge ou les fruits du fraisier sauvage viennent agrémenter son menu. Pendant la nidification, des insectes et des larves qu'il déterre en grattant le sol composent une part non négligable de sa diète. .

Reproduction : De nombreux observateurs émettent l'opinion que le hokki blanc est sans doute monogame. Cette hypothèse semble renforcée par le fait qu' il n'y a pas de véritable dimorphisme sexuel chez cette espèce et que les rituels de la parade sont relativement simples. Le nid est bâti à même le sol, au plus profond de la forêt, sous un épicea ou à l'abri d'un rocher en saillie. En Mai et juin, la femelle pond entre 6 et 9 oeufs à 2-3 jours d'intervalle entre chaque oeuf puis elle couve en moyenne pendant une période de 28-29 jours. A l'éclosion, les poussins pèsent environ 40 grammes mais ils grandissent rapidement : au bout de 10 jours, leur poids atteint en moyenne 85 grammes, puis 600 grammes à l'âge de 50 jours. A cette date, les jeunes femelles pèsent 50 à 70 grammes de moins que les jeunes mâles. A trois mois et demi, les jeunes affichent entre 1,35 et 1,50 kg. A cinq mois,ils sont parvenus à leur poids d'adulte. C'est à l'âge de trois mois qu'il devient possible de déterminer leur sexe, les tarses du jeune mâle étant recouverts d'une fourrure épaisse de 4 ou 5 millimètres. On dit que les jeunes sont semi-nidifuges, c'est à dire qu'ils quittent le nid dès qu'ils sont aptes à se déplacer.

Comportement : Même en hiver, il est sédentaire. La conformation de son plumage blanc l'aide sans doute à supporter les rigueurs du climat et un tel environnement. Toujours est-il qu'au cours des périodes les plus froides, on peut l'observer pataugeant dans la neige. Les hokkis blancs deploient une activité diurne. Il se nourrissent à des heures très matinales jusqu'à 10 heures et demi. A la mi-journée, ils se reposent puis se rendent près des sources ou des ruisseaux pour se désaltérer en début d'après-midi. Au moins pendant la période hivernale, les hokkis font preuve d'une très grande sociabilité et on peut les rencontrer en très larges bandes pouvent compter jusqu'à 250 individus. La plupart du temps cependant, les effectifs des regroupements sont plus modestes et ne dépassent pas les 30 oiseaux. Durant le reste de l'année, les rassemblements éclatent et se restructurent en plus petits groupes qui varient entre 2 et 5 couples. La dispersion est vraisemblablement encore plus importante pendant la période de reproduction. On n'a pas d'autres informations sur la territorialité du mâle à part le fait qu'il émet assez régulièrement de puissants appels pendant la période de reproduction. Ils peuvent être entendus à des distances aussi importantes qu'un kilomètre et demi et parfois même trois kilomètres. Ils sont produits très tôt le matin et assez tard dans la soirée. On peut les rapporter de la façon suivante : "krrab-krrab". A ce qu'on dit, il ne sont pas aussi pleins et tranchants que ceux du hoki bleu et du hoki brun.