CHOUETTE RAYEE

Strix varia

Classe : Oiseaux Superordre : Rapaces Ordre : Strigiformes Famille : Strigidés Longueur : 45-58 cm Envergure : 102-127 cm Poids : 470-1050 gr Longévité : 10 ans

Barred Owl Strifenkauz Cárabo nortemaricano   Allocco barrato Gestreepte Bosuil   Kråsuggla Neïasyty Polosataïa Bandet Natugle puštík proužkovaný Amerikanviirupöllö

Chant et voix : Le mâle émet deux cris différents : le premier est une longue série aboyante de notes gutturales qui se termine par un hululement disyllabique, l'accent étant mis sur la seconde syllabe : "ok-ok-ok-ok-ok-ok-ok-buhooh". Le second cri est un "buhooh wohù- buhooh rythmé. Les deux sont répétés à intervalle reguliers de

de plusieurs secondes. Ces deux cris ne sont pas des variations géographiques. D'après la plupart des spécialistes, ils sont l'expresssion de l'humeur de l'oiseau. Le premier est souvent introductif du second. Le second est délivré probablement quand la chouette est plus excité. Quoiqu'il en soit, la chouette rayée possède un répertoire asssez étendu. Les femelles et les juvéniles réclament en lançant des "skreechch" grinçants.

Caractères distinctifs : Chez cette chouette de forte taille, mâle et femelle sont identiques, bien que la femelle soit légèrement plus grande qu son partenaire. C'et la seule espèce avec l'Effraie des clochers à posséder des iris sombres. Ceux de la chouette rayée sont enfouis à l'intérieur de vastes disques faciaux. Sa tête arrondie ne porte pas d'aigrettes.La poitrine est rayée horizontalement alors que le ventre est rayé verticalement. Le dos, à dominante brun-gris, est tacheté de blanc.

Habitat et Distribution : La chouette rayée fréquente les forêts mixtes peuplées de grands arbres espacés arrivés à maturité dans lesquelles elle peut trouver des cavités favorables à l'emplacement de son nid et des territoires de chasse pourvus suffisamment en ressources. Elle est toutefois absente des vastes forêts d'épinettes noires qui ne laissent probablement pas assez d'espace à cet oiseau forestier de large envergure pour chasser parmi les arbres. Au sud de son aire de distribution, on peut également la trouver dans les marais avec des cyprès chauves. Cete chouette est une espèce endémique du nouveau monde, que l'on trouve exclusivement au Québec et dans le Nord des Etats Unis.

Reproduction : La chouette rayée est monogame, c'est-à-dire, que le couple demeure uni durant toute sa vie.
L'accouplement se produit dans les premières semaines de mars. Bien que la nichée unique soit généralement de mise, le couple peut, pour des raisons diverses, se reproduire une à trois fois par an. La femelle pond habituellement deux oeufs dans un nid situé dans la cavité d’un arbre creux ou dans le nid abandonné d'un rapace ou d'une corneille, mais le nombre peut varier de un à quatre.Elle pond un oeuf par jour et elle commence à couver après la ponte du deuxième oeuf. L'incubation, qui dure entre 28 et 33 jours, est assurée majoritairement par la femelle. L'éclosion intervient en général au cours de la seconde semaine d'Avril.

Comportements : Les Chouettes rayées sont parmi les rapaces nocturnes les plus bruyants. Elles crient souvent pendant la journée et leur répertoire, étonnant, inclut même un ricanement cacophonique que l'on pourrait juger comme démoniaque..Elles sont sédentaires et le couple conserve le même territoire toute l'année. Ce territoire occupe approximativement 1,6 km2. Cependant, en hiver, ce territoire peut être agrandi si les ressources alimentaires sont insuffisantes. Compte tenu de son territoire de nidification très semblable à celui du Grand-duc d'Amérique, celui-ci constitue son principal ennemi. Le Grand-duc s'attaque aux nichées mais également aux adultes.

Nourriture : La Chouette rayée est avant tout un prédateur de petits rongeurs (souris, campagnols, musaraignes). Occasionnellement, elle peut chasser des insectes, des grenouilles, des reptiles et des oiseaux. Malgré sa taille assez imposante, elle chasse peu les lapins et les lièvres, si bien qu'on peut affirmer que la population de ces chouettes a été peu affectée par la baisse dramatique et cyclique de la population du Lièvre d'Amérique. Lorsque les ressources viennent à manquer, les mâles quittent leur territoire pour aller se nourrir ailleurs. Ils gagnent alors les banlieues des villes où il est plus aisé de les observer dans leur quête de nourriture.