CASOAR UNICARONCULE

Casuarius unappendiculatus

Classe : Oiseaux Superordre : Coureurs Ordre : Casuariformes Famille : Casuariidés Hauteur : 165-175 cm Poids : 58 kg (F) - 37 kg (M)

Northern Cassowary Nordlig Kasuar Casuario Unicarunculado   Casuario uniappendicolato   Oranjehalscasuaris Isokasuaari

Habitat : Il existe trois espèces distinctes de Casoar. Le casoar unicaronculé vit exclusivement dans les basses terres du Nord de la Nouvelle-Guinée, aussi bien dans la partie indonésienne qu'au delà de la frontière papoue. Son aire de distribution s'étend le long du littoral depuis Fak-Fak et le Nord de la péninsule de Vogeklkop jusqu'à la péninsule de Huon, en s'enfonçant à une assez faible profondeur à l'intérieur des terres. Sa présence est confirmée dans les îles Yapen, Batanta et Salawati, ainsi qu'à Waigeo. Sa densité est plus importante là où la chasse est absente. Le casoar unicaronculé vit dans les forêts jusqu'à 700 mètres, soit forêts pluviales de plaine, forêts humides de moyenne montagne ou forêts marécageuses d'eau douce. Son habitat, bien que peu connu, semble être assez semblable à celui du casoar à casque. Cette espèce est sans doute capable de s'adapter aux zones boisées soumises à l'abattage, cependant les routes qui donnent l'accès aux parcelles exploitées, ouvrent le passage à des forêts qu'on n'aurait pu normalement atteindre.

Caractères distinctifs : L'adulte casoar unicaronculé est un oiseau trapu dont les ailes courtes le rendent incapable de voler. Il affiche une livrée presque entièrement noire, excepté le cou rouge et jaune éclatant . La petite caroncule unique est bleu ou rouge. La tête est recouverte d'une peau faciale bleue et surmontée d'un casque marron clair. Les pattes sont énormes et puissantes, de couleur noir-grisâtre, avec un éperon en forme de poignard acéré sur l'orteil intérieur. Le bec est couleur corne, les iris jaunâtres. Les deux sexes sont identiques, cependant le mâle est plus petit que la femelle. Les jeunes oiseaux sont rayés, virant au brun clair à l'âge de trois mois, soit une couleur plus pâle que la plupart des autre gibiers à plumes de la forêt. En comparaison, le casoar de Benett est plus petit, avec un casque moins proéminent. Il ne possède pas de caroncule. Le Casoar à casque vit dans une aire différente, il possède un casque plus développé et une double caroncule rouge ou blanche selon les sous-espèces. .

Voix : Son cri est un mugissement retentissant ou un grognement assez similaire à celui des autres espèces de casoars.

Reproduction : Les casoars unicaronculés sont polygames. A la saison de nidification, qui intervient entre Juin et Octobre, la femelle dépose entre trois et cinq oeufs dans un nid bien camouflé préparé par le mâle. Ce dernier est une accumulation de débris ou de matériaux de récupération formant une cuvette peu profonde sur le sol. Elle quitte ensuite le nid et part en quête d'un nouveau partenaire. Le mâle reste sur place, couve seul les oeufs pendant une période de 49 à 56 jours puis élève les petits jusqu'à ce qu'ils soient capables de se débrouiller totalement par eux-même, ce qui prend en général plus de 7 mois. C'est un parent très vigilant et très protecteur à l'égard de sa progéniture. Il peut être très dangereux voir mortel pour les intrus qui s'avancent à une distance trop proche de la couvée.

Comportements : Comme les autres espèces de casoars, le casoar unicaronculé est timide et solitaire. On l'aperçoit rarement et sa présence est souvent révélée par l'existence de déjections contenant de nombreux noyaux de fruits ou par la découverte d'empreintes de pied tridactyle. Malgré sa silhouette quelque peu empatée, c'est un oiseau rapide et agile pouvant courir à plus de 50 kilomètres par heure. C'est également un bon nageur qui n' hésite pas à s'aventurer bien au large des plages, l'intérieur de l'océan.

Nourriture : Son régime est constitué principalement de fruits et de petits animaux.

Protection/Menaces : Toutes les populations de casoars vivant à proximité des zones habitées subissent une lourde pression de la part des chasseurs. Ils sont d'autant plus vulnérables qu'ils accordent généralement leur préférence aux plaines innondables proches des endroits à forte concentration humaine. Alors que la chair est considérée comme une source d'alimentation de première importance pour les indigènes, et est utilisée comme moyen de troc dans les marchés locaux , les plumes et les os servent de décoration et d'objets rituels, les os étant plus particulièrement utilisés comme des outils. En raison de cette chasse non maîtrisée et de la dégradation progressive et constante de son habitat, l'espèce est considérée comme vulnérable.

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